Comment donner envie à votre enfant de faire ce que vous lui demandez ?

 

De quelle façon as-tu l’habitude de signifier à ton enfant ce que tu souhaites ?

Honnêtement, au vu de la culture dans laquelle nous sommes, les habitudes parentales prennent plutôt la forme d’exigences que de demandes réelles. 

Il paraît « normal » qu’un parent demande en exigeant ce qu’il souhaite que son enfant fasse !

Et il paraît tout aussi « normal » que l’enfant exécute ce que son parent souhaite puisqu’il revient à l’adulte de poser un cadre.

Imagine-toi dans ta famille ou entre amis, demander à ton enfant d’aller se laver les mains avant de passer à table, par exemple, et imagine ton enfant te dire « non » ! Tous les regards portés sur toi à ce moment là, je peux imaginer que tu auras envie de prouver ta « gestion » de la situation en imposant de façon autoritaire ta demande.

 

 

Qu’en est-il à ce moment là de LA RELATION que tu entretiens avec ton enfant ?

Ok ta demande est légitime et ton intention sans doute bienveillante.

Cependant, tout n’est pas soit noir soit blanc !

 

En formulant une demande, tu acceptes de recevoir un « oui » ou un « non » et tu peux choisir d’entrer en relation avec ton enfant pour trouver un compromis qui tienne compte de tes besoins et de ceux de ton enfant. 

Comme il existe plusieurs solutions à un même problème, il existe d’autres manières de formuler une demande qui respecte à la fois ton besoin d’hygiène (légitime), de coopération de ton enfant et en même temps qui préserve la relation, le lien qui t’unit à ton enfant.

Car si tu te mets à la place de ton enfant, tu peux te rendre compte que la demande formulée par son parent sonne davantage comme une EXIGENCE finalement !

 

 

Ton enfant découvre tous les jours de nouvelles choses, il fait des expériences et il s’inspire de ce qu’il reçoit pour le répéter à son tour car il est convaincu que ce que lui transmettent ses parents est LA meilleure voire l’unique façon de faire (jusqu’à un certain âge en tout cas !).

Et puis son cerveau enregistre ce qu’il voit le plus fréquemment comme un automatisme !

Du coup, s’il reçoit en permanence des exigences des adultes qui l’entoure, non seulement ça ne lui donne pas forcément envie d’entretenir le lien de votre relation de façon constructive, ça peut le placer dans une posture soit de soumission forcée soit de rébellion (qui accepterait une dizaine d’exigences par jour ?) et il risque de répéter cette forme de demande avec son entourage et cela peut lui porter préjudice dans ses relations.

 

Pour obtenir la coopération de ton enfant en préservant ta relation avec lui tu as le choix de formuler une vraie demande.

J’entends par là, une demande qui témoigne à ton enfant du respect que tu lui portes, du besoin que tu as là, maintenant, tout de suite et de la confiance que tu as en lui parce que tu sais qu’il est capable de comprendre et de coopérer.

 

 

Ce n’est pas une formule magique mais en y mettant un peu les formes et quelques ingrédients indispensables, ta demande sera mieux entendue de ton enfant.

 

Voici quelques repères :

  • Ta demande peut être claire : « Tu veux bien aller te laver les mains s’il te plait »
  • Précise dans le temps : « Tu veux bien aller te laver les mains s’il te plaît, on peut manger dans 5 minutes »
  • Formulée de façon positive : n’utilise pas la forme négative « Je ne veux pas que tu viennes manger sans t’être lavé les mains ! »
  • Réalisable : si ton enfant est en pleine activité, tu peux faire un compromis entre son activité et ta demande : « J’ai besoin que tu ailles te laver les mains avant de manger, est ce que tu veux bien y aller dès que ton méchant aura été capturé ? »
  • Ouverte au dialogue : si ton enfant refuse, c’est probablement qu’il voit les choses différemment de toi. Tu as la possibilité d’essayer de comprendre ce qui motive son refus et de proposer un compromis.

Cette forme de demande sera bien plus entendue par ton enfant que l’exigence « va te laver les mains tout de suite ! »

Elle peut te sembler contre nature ou te donner l’impression d’être contraint(e) de te plier en quatre pour obtenir la coopération de ton enfant mais demande toi de quelle façon tu formules une demande à un adulte que tu ne connais pas ou peu ?

 

Tu te rendras compte, qu’en réalité il te semble plus naturel d’utiliser cette formulation dans tes demandes à un autre adulte qu’à ton enfant. Certes, le lien est différent mais justement ! La relation avec ton enfant n’est-elle pas plus précieuse à tes yeux que tout autre ?

Entraîne toi à utiliser cette forme de langage et observe les bénéfices qui en découlent.

Si ça peut t’aider, je t’invite à noter tes impressions sur ton bloc notes pour constater par toi même la différence.

Tu n’as rien à perdre, au contraire, tu as tout à y gagner ! Alors à toi de jouer !

 

Partagez vos témoignages en commentaires sous l’article.

Tout commence par soi !

Par où commencer ?

Par où commencer quand un parent se sent à bout, découragé et loin de ce qu’il avait imaginé ?

Je vous livre ici une partie de mon histoire et LA découverte qui m’a permise de changer les choses.

Un grand virage dans ma vie et je me retrouve seule

En fait on dit « seule » mais ce n’est pas tout à fait vrai puisque j’ai deux enfants. A l’époque ils avaient 1 an et 4 ans. Autant dire qu’ils étaient « petits ».

Rien ne s’est vraiment transformé dans mon quotidien mais tout à changé de place ! Et la mienne, je ne sais plus vraiment où elle est.

Pourtant, ils sont bien là mes deux petits loulous d’amour et ils comptent sur moi ! Oui mais moi, c’est comme si je continuais à vivre en marchant à côté de mes baskets !

Je subis les jours qui se suivent les uns après les autres.

J’entends des cris dans ma maison, ils viennent de chacun de mes enfants et même de moi. On se hurle dessus parfois, on pleure ensemble ou chacun de notre côté.

Chaque jour est une épreuve et j’en viens à redouter chaque lever du soleil.

« C’est une étape normale après un deuil » me dit-on.  « Il faut que tu penses à toi »  « Ne reste pas seule »

Ok mais ça s’arrête quand au juste cet épouvantable brouhaha ???

Et puis comment on fait pour prendre soin de soi en fait ? 

Lire l’article « Prendre soin de soi, ça veut dire quoi ? »

Et qui a vraiment la possibilité de venir chez moi dans un contexte pareil pour m’aider ? 

Voilà le constat que je fais un jour, alors que je suis au creux d’une vague.

Je n’ai pas encore de réponses à ces questions mais je sens au fond de moi qu’il faut que ça change !!! Ca ne peut pas continuer comme ça, c’est pas du tout de cette manière là que j’envisageais ma vie ! Et encore moins ma relation avec mes garçons, si jeunes.

Ils viennent de se prendre une énorme claque de dame nature et avant leur naissance je me suis promis de tout faire pour les aider à devenir des adultes heureux et épanouis !

La recherche de solution

Je cherche des solutions et je me rends à l’évidence : j’ai besoin d’aide. D’une aide professionnelle. Alors je prends mon téléphone et je prends mon premier rdv avec une psychologue.

Ce sera le début de ma route vers l’harmonie avec moi même et avec mes enfants. 

Au départ, je lui parle de mon fils et lui demande son aide pour m’aider à gérer ses réactions. Et là, prise de conscience : je parviens à me regarder en face comme dit l’expression et je me rends compte de mon propre comportement grâce à l’aide de cette professionnelle.

Par où commencer ?

Mon premier apprentissage fut : le comportement de nos enfants est le simple reflet du notre. 

Pas toujours évident à accepter mais je suis déterminée à évoluer vers une relation meilleure.

Bien sûr, il n’est pas nécessaire de vivre une situation catastrophique dans sa vie pour en arriver là mais cette notion de comportement est valable pour nous tous.

Alors soyons honnête envers nous même et nos enfants. Si un de nos enfants à un comportement qui se répète et qui nous pose problème, demandons nous de quelle façon lui, nous perçoit-il ? Et qu’est ce que cela réveille en nous ?

Essayons de porter notre attention sur notre comportement vis à vis de lui.

Par où commencer ?

S’il nous hurle dessus, au lieu de faire la même chose, essayons d’écouter ce qu’il nous dit parce que s’il le crie c’est que nous ne l’avons pas encore entendu jusque là ! Notre enfant va répéter son message jusqu’à ce qu’il obtienne notre attention bienveillante.

Et en tendant l’oreille…nous apprendrons des choses qui peuvent nous aider à grandir.

Merci mon grand !