Comment réussir à coucher ton enfant quand il n’est pas d’accord ?

La journée se passe plutôt bien, ton enfant s’amuse, il est heureux mais voilà que plus l’heure du coucher approche et plus la tension se fait sentir. 

Ca commence parfois dès le début de la soirée avec l’arrivée de la douche, puis du repas et ça se termine en feu d’artifice quand vient le moment d’aller dormir.

Comme tous les soirs, le rituel du coucher s’éternise, ton enfant ne veut pas s’endormir seul, il a peur des monstres, il fait des cauchemars… 

A force de vivre cette situation tous les jours, tu n’en peux plus et ton enfant se retrouve dans le lit parental parce que tu as juste besoin de paix et de repos ! Il est très habituel que les enfants aient parfois du mal à se coucher et un sommeil perturbé. 

C’est un apprentissage progressif qui s’acquiert avec le temps.

Pour le bien de tous, voici quelques pistes pour mieux comprendre ton enfant et des conseils pratiques pour l’accompagner.

1. Pourquoi ton enfant à du mal à aller se coucher ?

Un horaire inadapté, la perte de la notion du temps, le rituel du coucher de plus en plus long, des difficultés de séparation, des peurs, ou encore un comportement oedipien, les raisons qui rendent le coucher de ton enfant difficile sont nombreuses. Ces perturbations du sommeil sont fréquentes entre 3 et 6 ans environ.

Quelques pistes pour identifier les besoins de ton enfant et l’accompagner afin qu’il développe sa confiance en lui et au monde, qu’il acquiert plus d’autonomie, et que chacun puisse dormir tranquillement dans son lit, tranquille, rassuré et apaisé.

Il y a deux principales raisons à ces difficultés que tu rencontres :

  • La difficulté face à la séparation
  • La peur du noir, des monstres et des cauchemars

a) La difficulté face à la séparation

Un besoin d’être « en lien » avec toi

L’enfant a un besoin vital d’être en lien, c’est à dire de passer du temps avec toi. Dans notre monde actuel, ce lien est souvent distant du fait du travail, de l’école ou des modes de garde.

Pourtant l’enfant a un grand besoin d’être en contact avec ses parents. Quelque fois, si ce temps est trop court dans le quotidien, il va ressentir un besoin impérieux de combler ce manque la nuit. 

Ainsi, il va manifester ardemment son désir de rester avec ses parents ou les rejoindre dans leur lit en pleine nuit.

En outre, nos journées de parents étant bien chargées, il est tellement facile de se laisser emporter par le tourbillon des tâches et de négliger l’importance de ce moment pour notre enfant.

EN PRATIQUE :

Essayer de dégager un temps suffisamment conséquent chaque fin de journée avec son enfant, surtout dans ce contexte là peut être favorable à une bonne séparation au moment du coucher. 

Ce temps passé avec lui, sera libre de toutes autres occupations ou distractions. De cette façon, ton enfant se sentira pleinement au centre de ton attention.

La peur de la séparation

La nuit représente une séparation de longue durée pour l’enfant et un abandon total pendant lequel il ne maitrise rien. Il peut arriver qu’il ait du mal à se laisser aller en toute confiance et qu’il ait peur de votre absence.

C’est terrible pour lui et cela demande un peu de temps, variable d’un enfant à l’autre.

On a tendance à l’oublier quand on est un adulte qui dort plutôt bien mais la nuit est un moment que de nombreuses personnes redoutent. Que ce soit les personnes sujettes à des angoisses, des insomnies ou encore les personnes âgées et ceux qui sont malades.

Quand je travaillais comme infirmière, que ce soit à l’hôpital ou à domicile, je pouvais palper de façon très concrète ces peurs chez mes patients. Elles étaient fréquentes.

Il est donc important d’accompagner avec le plus de douceur et de confiance possible ton enfant vers sa nuit.

EN PRATIQUE :

Le meilleur moyen de le rassurer semble être le temps et la répétition.

Le fait d’accentuer chaque matin vos retrouvailles va le rassurer. La répétition va lui permettre d’intégrer qu’effectivement il va te retrouver après la nuit et tout se passera pour le mieux.

b) La peur du noir, des monstres et des cauchemars

Elle est tout à fait naturelle.

En grandissant, l’enfant développe des peurs : du noir, des monstres, des méchants…

EN PRATIQUE :

Ces peurs là peuvent rentrer dans l’ordre grâce à la veilleuse, la porte de la chambre qui reste ouverte.

Tu peux aussi lui sortir sa cape de super héros pour faire le tour de sa chambre afin de vérifier qu’il n’y ait pas de monstres cachés sous son lit ou dans son placard.

2. Des outils pour l’aider à aller se coucher en douceur

a) L’aider à visualiser les différents moments de fin de la journée

C’est vers 5-6 ans que l’enfant commence à se repérer dans le temps. Il parvient également à identifier les activités importantes de la journée et à les situer les unes par rapport aux autres. Mémorisant les événements journaliers importants, l’enfant se construit progressivement une mémoire autobiographique. Pour accompagner son développement et l’aider à se préparer à ce qu’il va vivre, tu peux guider ton enfant à intégrer les différents moments de la journée et notamment ceux de la soirée.

Ton enfant vit à fond dans le moment présent et par conséquent, ne pense jamais à ce qu’il va se passer juste après ce qu’il est en train de faire.

Même si tu lui répètes la même chose depuis plusieurs mois déjà, ton enfant n’a probablement pas encore intégrer les différentes étapes. Aussi ce qui te semble être une évidence, ne l’est pas nécessairement pour lui.

EN PRATIQUE

Créer une frise visuelle permettant à ton enfant de se repérer dans le temps et d’intégrer les différentes activités essentielles de la journée.

Il s’agit d’une création que vous allez faire ensemble. La participation de ton enfant l’aidera à comprendre, accepter, commencer à mémoriser et intégrer le concept de cet outil qu’il va utiliser. Il sera d’autant plus fier de l’avoir réalisé lui-même et cela vous permet de partager une activité créative ensemble.

Quand mes enfants étaient plus petits, j’ai tracé une frise du temps que j’ai segmentée en différentes parties correspondant aux différentes activités de la journée et aux horaires correspondants. Chacun a décoré sa frise à sa façon en respectant le thème de chaque case. Sur la frise était représenté les horaires des activités de la journée :

  • activités du matin: pour se lever, prendre le petit-déjeuner, s’habiller, se brosser les dents, jouer, mettre ses chaussures et son manteau, partir à l’école
  • activités de l’après-midi et soir: prendre le goûter, jouer, prendre la douche/le bain, diner, se brosser les dents, le rituel du soir et dormir

Voici le résultat de la frise de mes enfants :

frise du temps temps outils enfant

Je l’avais mise sur notre réfrigérateur. Ils avaient choisis chacun un aimant à déplacer selon le moment de la journée.

Grâce à sa frise du temps, si ton enfant rechigne pour une activité qui se rapproche mais ne lui plait pas, ce système va lui permettre d’accepter que c’est une activité essentielle et récurrente (et non négociable) qu’il rencontrera chaque jour et progressivement il intégrera ces différents moments de la journée.

Autre avantage : ce n’est plus toi qui annonce la mauvaise nouvelle de l’heure du bain mais c’est le temps qui passe.

b) Utiliser des moyens stimulants son interêt

Le meilleur moyen de faire accepter à ton enfant une activité qu’il perçoit comme contraignante ou déplaisante est de mettre en avant le rire, le plaisir, le côté ludique de l’activité. Tu peux alors faire appel à ta créativité pour stimuler son intérêt.

EN PRATIQUE

Idées pour la douche :

  • Proposer un savon coloré ou en forme d’animaux,
  • Proposé un gant rigolo,
  • Mettre de la musique (très aimée dès le plus jeune âge),
  • Faire semblant de laver une peluche en même temps que l’enfant pour faire pareil,
  • Discuter autour de la douche sur le « à quoi ça sert de se laver ? » : pour sentir bon, pour se sentir bien, léger comme une plume, pour se réchauffer…Echanger «  comment penses-tu que tu serais si tu ne te lavais plus ? » ou « comment réagirais-tu si une copine/copain, s’approchait de toi et sentait mauvais ? »

Idées pour le repas :

  • Faire participer l’enfant à la réalisation du repas va lui donner plus facilement envie de venir manger pour voir le résultat de son travail.
  • Utiliser la diversion quand l’enfant est petit. Parlez lui de tout autre chose qui l’intéresse beaucoup. Conduisez-le en même temps vers la table pour que chacun prenne place.
  • Porter son attention sur le déroulement du repas en lâchant prise sur les « bonnes conduites ». Si ce moment est déjà difficile chez toi, mieux vaut faire en sorte de le rendre agréable. Tu peux diriger ce temps au travers de conversations auxquelles l’enfant pourra participer. Elles auront un grand intérêt pour lui. Besoin d’idées de sujets de conversation avec son enfant: voir le site https://www.question-conversation.fr/sujet-de-conversation-enfant.php

c) Préparer en douceur le coucher

  • Quand ton enfant ne veut pas aller dormir, tu peux échanger avec lui et lui faire exprimer ce qui lui ferait du bien et lui permettrait d’aller au lit. Au lieu de seulement lui demander « pourquoi » (question à laquelle les enfants ne sont pas toujours en mesure de répondre), lui demander « comment » en mettant en place les idées proposées par l’enfant.
  • Utiliser des substituts : photos des parents à côté du lit, tee-shirt pour que l’enfant se sente rassuré via l’odeur parentale, coussins que l’enfant adore…
  • Une musique relaxante permet à l’enfant de rompre un silence parfois inquiétant pour lui. Il existe des CD de relaxation pour les enfants très bien faits ( exemple = calme et attentif comme une grenouille d’Eline Snel)
  • Maintenir la continuité du bruit dans la maison en faisant tes activités du soir pas loin de sa chambre. Certains enfants auront besoin du calme total pour s’endormir. D’autres seront rassurés d’entendre qu’il y a toujours quelqu’un dans la maison. Ils le verbalisent assez clairement en général.
  • Marquer chaque matin le moment des retrouvailles. Cela va permettre progressivement à l’enfant de prendre conscience que la nuit n’est qu’une séparation temporaire. Simplement en le verbalisant « tu vois, nous nous retrouvons chaque matin après une bonne nuit de sommeil » par exemple.
  • Il arrive quelque fois que le coucher se passe plus facilement avec le papa. Il peut-être intéressant d’essayer les 2 pour voir s’il y a une différence pour ton enfant.

3. La fermeté rassure aussi pour aller se coucher…

Lorsqu’on se laisse embourber dans cette problématique du coucher, il est facile de glisser vers l’une de ces deux extrêmes : la surprotection ou la colère liée au raz-le-bol.

La bienveillance est le fait de vouloir le bien de l’autre. Cela nécessite quelques fois de se mettre soi-même dans une position inconfortable. 

Après avoir été compréhensif et avoir mis en place différentes astuces pour accompagner ton enfant jusqu’au coucher, il est important que ton enfant te sente ferme et sûr de toi, quant à sa sécurité dans sa chambre à se coucher seul, et qu’un fonctionnement soit adopté et répétitif. C’est grâce à la répétition que ton enfant va commencer à se sentir rassuré et à se laisser-aller progressivement. S’il te sent perdu et désespéré quant à la recherche d’une nouvelle solution différente chaque soir, il va percevoir ton inquiétude et cela contribuera à ce que la nouvelle solution ne fonctionne pas.

C’est comme lorsque tu le confies à quelqu’un d’autre que toi. S’il sent que tu n’as pas vraiment confiance en cette personne, ton enfant ne se sentira pas rassuré. Il ne voudra pas rester avec cette personne.

S’il te sent confiante, la séparation se passera mieux.

Pour le coucher, le principe est le même : si ton enfant perçoit en toi une inquiétude, un stress, une hésitation, il ne se sentira pas rassuré et manifestera son désaccord.

EN PRATIQUE

Prendre le temps de chercher de nouvelles solutions lors d’un moment calme dans la journée, en adopter quelques-unes et s’y tenir.. Le moment venu, le soir, si ton enfant exprime à nouveau mille et une raisons pour ne pas aller se coucher seul : mettre des limites ! Un peu de fermeté bienveillante le rassurera. Se tenir aux solutions rencontrées ensemble dans la journée.

Dédramatiser sur le fait que l’enfant dorme dans le lit conjugal. Il est clair que c’est une situation qui ne peut être que temporaire. Mais il n’y aucun mal à écouter le besoin d’apaisement et de repos de chacun. Cela évite parfois les conflits qui peuvent s’endurcir et devenir partie intégrante du rituel du coucher.

Cependant à partir de 4 ans, il est important d’être clair et d’écarter cette option. 

En matière d’apprentissage, chaque enfant est différent. Il va falloir inévitablement de la patience et du temps. C’est avec ton accompagnement, du temps et la répétition que ton enfant va développer cette autonomie et se laisser guider paisiblement vers son sommeil.

4. Le point de vue « expert »

Ce que représente la nuit pour ton enfant

La nuit peut représenter une séparation de longue durée pour certains enfants et l’entrée dans un monde inconnu.

Pour tous, l’angoisse de séparation marque une étape-clé du développement psychologique affectif et cognitif de l’enfant.

Il prend conscience que ses parents sont des éléments permanents de sa vie. Leur absence peut alors générer parfois de l’angoisse.

Aussi, il réalise qu’il est une personne à part entière. Pas facile de devenir indépendant et c’est un processus progressif qui ne s’acquiert pas du jour au lendemain. La nuit est un moment où il se retrouve seul face à lui-même dans le silence et l’obscurité. La séparation devient plus difficile à gérer.

Il peut alors ressentir le besoin d’être cajolé et de retrouver la chaleur douillette de ses parents. Comme les adultes, les enfants peuvent parfois redouter la nuit, se sentir angoissés et mal vivre ce moment de solitude que représente la nuit. C’est pourquoi il est important d’accompagner ton enfant avec le plus de douceur et de confiance possible vers sa nuit.

Les rituels du coucher

Le coucher et le lever est un moment délicat qui peut être accompagné par des rituels. Cette routine permet de créer une habitude émotionnelle et temporelle rassurante. 

Cela aidera ton enfant à associer aux moments du coucher et du lever un moment agréable. Et progressivement, expérimenter positivement les nuits tranquilles, ou des nuits plus agitées où il verra que vous apparaissez quand il en a besoin. 

Si ton enfant essaye toujours de prolonger les rituels du coucher, c’est parce qu’il essaye de gagner du temps au lieu d’affronter ses peurs. Rester près de lui trop longtemps ou le laisser dormir avec toi toutes les nuits s’il le demande renforce l’idée qu’il existe quelque chose de dangereux ou inquiétant à s’endormir seul.

Il n’est alors pas dans l’apprentissage de la gestion de ses peurs avec ton accompagnement sinon dans l’éviction. Qu’il essaye est bien naturel.

Les peurs du noirs et les cauchemars

C’est vers deux ans que se développe la peur du noir. Cela correspond au développement de l’imaginaire de l’enfant plus intense à cette période.

Comme nous l’avons dit, l’enfant se retrouve face à lui-même, sans les parents, avec toutes les émotions qu’il a accumulées dans la journée.

La nuit, il expulse pendant son sommeil toutes ces émotions et événements qui peuvent provoquer des cauchemars parfois très angoissants.

Il est à un âge où il confond la réalité et la fiction. Il a du mal à sortir de l’imaginaire de son cauchemar. 

Le comportement oedipien

Vers 3 ou 4 ans, se développe le comportement oedipien de l’enfant. Il commence à être conscient du lien entre ses parents, il est alors curieux de savoir ce qui se passe entre eux quand il n’est pas là.

Il cherche à comprendre le lien entre ses parents. Et ça peut lui faire ressentir de la jalousie, et l’envie d’être au centre. Il est alors jaloux du parent du même sexe. Le petit garçon veut prendre la place de papa, ou de maman si c’est une fille.

Si son comportement persiste au-delà de l’âge de quatre ou cinq ans, c’est le plus souvent parce qu’il conteste cette intimité et pas parce qu’il a peur tout seul dans son lit. 

Dès la quatrième année l’interdit doit être clair, le lit des parents représente une frontière qu’il est préférable de ne pas franchir. Cet interdit est le symbole de l’interdit oedipien : « ta mère ou ton père ne t’appartient pas ».

Cela permet de donner des repères à son enfant. Or il a besoin de ces repères pour grandir en toute sécurité et se structurer psychologiquement.

Les écrans

Le temps passé sur les écrans, ordinateur, jeux vidéos, tablette et smartphone, en particulier dans la soirée est indéniablement associé à un retard d’endormissement, à la multiplication des éveils et à un sommeil de médiocre qualité (voir le communiqué de presse de l’AFPA  du Pr Serge Tisseron).

De plus, selon une étude de l’université de Lincoln (UK), rester sur un écran, dans l’obscurité, avant de se coucher, risque de perturber le sommeil, selon le niveau d’éclairage de la chambre. On sait que l’exposition à la lumière « bleue » des écrans, entraîne un décalage de l’horloge biologique et une perturbation du sommeil, avec un impact sur notre métabolisme et notre santé cellulaire. De nouvelles données, présentées dans la revue Environment International estiment à 147% l’augmentation du risque de sommeil perturbé avec l’utilisation d’écrans dans le noir.

Selon un rapport publié par l’Institut de France – Académie des sciences, l’Académie nationale de médecine, et l’Académie des technologies publié en 2019, voici quelques recommandations pour les parents quant à l’exposition aux écrans:

  • Avant 3 ans: ne pas laisser les enfants utiliser seuls les écrans quel qu’ils soient. Une exception peut être faite en faveur d’un usage accompagné et récréatif, avec modération et prudence. Dans tous les cas, la participation parentale à l’interactivité est indispensable. Les règles d’usage peuvent être explicitées en mots et établies en commun. Cependant, la recommandation est: pas d’écran avant trois ans.
  • De 3 à 10 ans: il est important de fixer un temps ritualisé dédié aux écrans afin d’apprendre aux enfants à attendre (premiers apprentissages de l’autorégulation). Préférer les écrans partagés et accompagnés aux écrans solitaires. Parler avec l’enfant de ce qu’il voit et fait avec les écrans et éviter d’acheter aux plus jeunes des objets numériques personnels (comme une tablette) dont il s’avère ensuite bien difficile de réguler l’usage. Veiller à ce que le temps passé sur les écrans ne soit pas au détriment d’autres activités, surtout avant le coucher pour faciliter l’endormissement. Selon le rapport de L’AAC (American Academy of Pediatrics), à partir de 3 ans, l’exposition aux écrans ne devrait jamais dépasser 2 heures par jour. Des applications comme “Xooloo” ou “Famisafe” à installer sur les dispositifs de ton enfant permettent de contrôler le temps d’utilisation ainsi que les sites visités.
  • Après 10 ans: maintenir un dialogue positif sur l’utilisation des écrans et rester attentifs aux symptômes de fatigue liés aux troubles de sommeil, aux signes d’isolement pouvant conduire au repli sur soi et à un fléchissement des résultats scolaires. 
  • Pour tous les âges: les parents sont les modèles de leurs enfants. Donner l’exemple avec un usage raisonné de ses propres outils numériques, surtout pendant les moments avec ses enfants.

Il est donc recommandé d’éviter l’exposition prolongée au-delà de deux heures des écrans au cours de la journée et surtout en fin de journée au moins 30 minutes avant le coucher. 

Article écrit avec la collaboration d’Aurélie Frouard

La course contre la montre

Comment je vais faire pour tout faire ?

Il t’arrive de commencer ta semaine en te demandant COMMENT tu vas réussir à caser tout ce que tu as faire.

Les bons jours, tu es capable de mettre en place une organisation au top et tellement bien remplie que tu as tout mis :

  • le temps avec tes enfants,
  • les courses,
  • le ménage,
  • la préparation des repas,
  • le boulo,
  • les devoirs,
  • les cadeaux pour l’anniversaire auquel ton enfant est invité,
  • l’accompagnement aux loisirs…
  • bref TOUT quoi … sauf du temps pour toi ?

Et tu te retrouves parfois juste fatiguée, ou carrément épuisée, en train de soupirer « Pfffffffffffffffffffffffffffffffff » comme ça !

Il t’arrive de douter, de ne plus être sûre de ce que tu fais, ni pourquoi tu le fais. Ou alors, tu te demandes si c’est vraiment la meilleure façon de faire ?

mer
océan

La journée type

Le réveil sonne : top départ !

Que tu sois en forme ou non, que tu aies bien dormi ou non, peu importe, la journée commence avec son lot d’obligations.

Les enfants se réveillent, tu prépares le petit déjeuner, tu t’assures qu’ils mangent suffisamment pour être forme, tu ranges tout et tu remets à peu près en état la pièce pour ne pas rentrer dans un dépotoir le soir.

Tu vérifies que tes enfants ne s’habillent d’une façon à peu près correcte pour aller à l’école et tu vérifies qu’ils n’esquivent pas le brossage de dent !

Entre temps, bien sûr, tu gères les conflits entre eux parce que serait une matinée sans bataille, sans injure ou sans croche patte ?!

Au milieu de tout ça tu essayes de te préparer pour toi aussi ressembler à peu près à quelque chose pour aller bosser. Et souvent, tu zapes le maquillage parce que tu es obligée de faire un choix. De toute façon, tu n’as plus le temps parce que le petit dernier est en train de pleurer et qu’il ne veut pas aller à l’école.

tasse
travail

Deuxième journée : le boulo

Quand tu parviens à déposer ta troupe à l’école, tu n’as pas le temps d’être fière de toi, de tout ce que tu as déjà accompli parce qu’il est temps pour toi de partir au travail.

Et là encore, que ta journée ait été facile ou massacrante, tu retournes vers ta tribu et il est déjà …. oh my God !!!! 18h !!!!!

Troisième : la soirée

Mais il reste les devoirs à gérer que le grand ne veut pas vraiment faire. La douche du petit qui n’est vraiment pas motivé pour y aller…comme tous les jours !

Bien sûr, il y a le repas à préparer en même temps et le timing à respecter. Et tu sais pertinemment que passé une certaine heure, les enfants sont tellement fatigués que non seulement ils manqueront de sommeil mais que le reste de la soirée va être un vrai massacre !

S’il te reste un peu d’énergie, tu vas lire l’histoire du soir et quand tes amours seront endormis paisiblement…ou pas…tu sais qu’il te restera encore la maison à ranger et quelques petites choses à finir pour recommencer demain.

foret

Et la semaine

Cette journée se reproduit au moins 5 fois dans ta semaine et quand le week end arrive, tes enfants rentrent de l’école avec un sac lourd comme ta valise de vacances et une montagne de devoirs à faire.

Parce que le week end, comme il y a plus de temps, autant mettre plus de devoirs, n’est ce pas !! Au cas où la famille s’ennuierait et aurait trop de temps pour se détendre !

Tu ajoutes à ça les extra des activités sportives qui ont souvent lieu les week end et te voilà coincée pour seulement envisager un moment improvisé selon vos envies.

Le bilan

J’ai un peu forcé la description mais franchement, les journées ne ressemblent pas à ça la plupart du temps ?

Nous sommes pourtant souvent surprises de nous sentir stressées, dépassées, fatiguées ou surmenées.

herbes

Nous nous surprenons à crier trop souvent, à avoir des gestes de raz le bol parfois ou à punir nos enfants parce que nous ne savons plus trop comment faire.

Nous avons peur en entendant de plus en plus de burn out, de dépression, de maladie se déclencher. Parfois même tout près de nous.

Nous ne voyons pas le temps passé « il défile trop vite » disons nous. Pourtant nous passons une bonne partie de notre temps dans les magasins pour racheter des vêtements à nos enfants qui n’arrêtent pas de grandir !

Parce que oui, pendant que nous relevons quotidiennement notre défi personnel d’adulte d’aujourd’hui, nos enfants grandissent, changent et se développent.

Y-a-t’il une issue ?

Ce bilan ne fait pas vraiment rêver mais il reflète pourtant une réalité.

Dans notre société aujourd’hui, la journée de 99% des mamans ressemble à ce tableau.

Mais est ce qu’il est possible de faire autrement me diras-tu ?

fleur
fleurs
jaune

J’apprends à mes enfants à faire la différence entre ce qu’ils ont envie de faire et ce qu’ils doivent faire. Au départ, ce terme de « devoir » me gênait parce que des enfants devraient pouvoir faire uniquement ce qu’ils leur plaît. « Ils auront bien le temps d’avoir des responsabilités » !

Et en même temps, je suis une adepte de l’équilibre : prendre conscience de leurs obligations de façon adaptée en fonction de leur âge bien sûr. Aménager un bon temps de loisirs quotidien me semble être un juste milieu satisfaisant. Car oui la vie est pleine d’obligations, comme nous venons de le voir.

Et il y en a tellement que nous oublions trop souvent de ralentir, de nous poser 5 minutes sur le canapé, de nous accorder du temps ou même juste d’envoyer balader la routine et ses obligations de temps à autre !

S’il y a une obligation à mettre tous les jours dans notre liste, c’est celle de lâcher la pression, de jouer, de rire, de perdre du temps !

Je t’assure, nous oublions trop de garder cet équilibre entre devoirs et loisirs alors qu’il est tellement nécessaire.

Les bienfaits de l’équilibre

arbre
orange

C’est lui qui nous permet de rester en bonne santé déjà.

Mais aussi de partager et de créer des moments de complicité avec nos enfants. De les voir grandir, de les regarder évoluer et de les écouter nous parler de ce qu’ils aiment.

Il nous offre l’occasion de ressentir de la joie parce que c’est lui qui nous permet :

  • de rire,
  • de jouer,
  • d’être simplement dans le moment présent et non plus dans l’action

L’équilibre nous aide à passer des moments agréables avec ceux que nous aimons sans penser à notre to do liste du lendemain ou du week end prochain.

C’est grâce à lui que nous allons pouvoir renforcer le lien qui nous unit à nos enfants. En vivant réellement avec eux et non plus juste à côté d’eux comme des zombies.

bourgeons

Quand nous avons la possibilité de cultiver ces moments de joie, les bienfaits se généralisent :

  • notre peau est plus belle,
  • nos cheveux aussi,
  • notre ligne est stable
  • et notre niveau d’énergie se renouvelle chaque jour suffisamment pour nous permettre de réaliser nos obligations.

Nous nous mettons beaucoup trop la pression en tant que femme et en encore plus en tant que maman !

Agir pour laisser de la place à la vie

Une chose est sûre : il est impossible d’enlever toutes les obligations de nos quotidiens. En tout cas, si nous voulons rester intégrées à cette société.

Par contre, nous avons la possibilité de nous aménager des temps de vie pour nous et pour nos enfants.

Pour ça, il est indispensable de revoir les priorités. Qu’est ce qui est vraiment le plus important pour soi au quotidien, aujourd’hui ? Pour t’aider, imagines toi à 85 ans et demandes toi ce que tu aimerais avoir comme souvenirs de ta vie de maman.

C’est assez radical en général !

fleur

Nous sommes prises dans le tourbillon du quotidien et nous laissons nos priorités aux oubliettes mais nous nous trompons ! Et un jour, il sera trop tard !

Alors réagissons maintenant et mettons du temps et de l’énergie, de façon équilibrée, dans nos priorités puis nos obligations.

Et chaque fois que tu en auras besoin, que tu te sentiras fatiguée ou découragée en pensant à tout ce que tu as à faire, je t’invite à relire cet article pour te recentrer et retrouver ton équilibre !

Moi je le ferai ! Et toi ?

Pourquoi c’est si compliqué avec l’un de tes enfants ?

Parmi tes enfants, il y en a souvent un avec lequel la relation te semble bien plus compliquée qu’avec les autres.

Pourtant, à peu de choses près, tu leur donnes la même éducation et tu ne t’es pas transformé(e) en court de route entre chacun de tes enfants !

Si tu as un enfant unique, peut être vis-tu cette relation également comme « difficile » sans trop comprendre pourquoi.

Dans cet article, je te donne une explication et des pistes d’amélioration car rassure toi tu es loin d’être la(le) seul(e) dans cette situation.

1 – L’une des raisons possible

En creusant un peu et en poussant la réflexion, je pourrai te donner plusieurs explications à cette situation.

Cependant, dans cet article, j’ai choisi d’être focus sur l’une d’entre elle.

En effet, il me semble primordial de l’avoir à l’esprit et elle concerne une majorité de personnes.

Certaines croyances disent que chaque enfant choisit la famille dans laquelle il souhaite grandir.

enfant intérieur

Peu importe ta conviction sur le sujet, le fait est qu’au moins un de tes enfants va avoir tendance à te mettre particulièrement au défi !

  • Il peut le faire sous différentes formes : dans le calme et la subtilité, dans l’agitation, l’opposition, dans l’ignorance…
  • En réalité, cet enfant va venir appuyer sur chacun de tes déclencheurs : tu sais ces sortes de boutons sur lequel on dirait qu’il appuie comme s’il connaissait exactement ce qui te met dans l’inconfort !
  • Et en général, ça peut durer longtemps…très longtemps !

Au bout du compte, ce qui explique que cet enfant la te rend la vie parfois « difficile » c’est qu’il te renvoie l’image de ton propre enfant intérieur.

Et il est parfois tellement inconfortable de se rendre compte de ce fait, qu’on préfère l’ignorer et mettre tout ce qui nous énerve sur le compte du comportement de notre enfant.

2 – L’enfant intérieur

authenticité

L’enfant intérieur représente cette partie de vous 100% naturelle. C’est ce que tu n’oses pas montrer, c’est toi mais sans masque. Ton côté totalement authentique.

C’est aussi celui qui se sent blessé, meurtri, triste mais qui préfère le garder pour lui parce qu’on ne lui a pas laissé l’opportunité de se libérer de cette douleur.

C’est celui qui n’ose pas laisser exprimer sa joie en sautant, roulant, criant parce qu’on lui a appris qu’il fallait être discret.

En résumé c’est cette partie de toi qui, si elle était libérée te permettrait d’être totalement épanoui(e).

3 – Quel rapport avec ton enfant « extérieur » ?

Chacune de ces choses enfouies en toi (tristesse, sentiment d’injustice, colère…) semblent bien cachées mais ton enfant, celui avec qui la relation est « houleuse », sent tout ça !

enfant

Tu as sans doute déjà entendu ce terme « d’éponge » qu’on associe aux enfants. Il s’agit de ce phénomène qui explique le fait que ton enfant absorbe tes émotions même celles que tu n’exprimes pas oralement.

Ceci s’explique par le fait que ton enfant est encore à l’écoute de son propre corps et ainsi à celui de ceux qui l’entourent également. Il reste attentif à tout ce langage non verbal qui en dit long sur nos états.

Ainsi, il va être capable de percevoir lorsque tu te sents triste (par exemple) rien qu’en observant ta posture, ta façon de le toucher, tes expressions faciales…

Et son rôle, inconsciemment, va être de t’aider à te libérer de tes barrières. Il va te permettre de lever tous tes masques et de devenir la meilleure version de toi même.

enfant
bonheur
joie
épanouissement personnel

Alors, il va appuyer sur ce qui te dérange, te met mal à l’aise, dans l’inconfort.

Et tout ça, dans un seul et unique but : te donner chaque fois l’opportunité de t’améliorer !

4 – Comment tirer bénéfice de cette relation ?

Selon ta façon de voir les choses, tu vas prendre position et donner un sens très différent à cette relation qui te met dans l’inconfort.

  • Tu as le choix de rentrer dans une relation de conflit avec ton enfant en sachant que cela va se développer et non pas s’arranger par magie.

Ton enfant va très probablement reproduire le même comportement tant qu’il observera la même réaction de ta part.

enfant

Tu risques donc de t’éloigner de plus en plus de ton enfant et de rompre le lien qui vous unit.

  • Sinon, tu as la possibilité de te développer et de créer une relation apaisée.

Chaque fois que ton enfant te met dans l’inconfort par l’un de ses comportements, tu peux te demander ce qu’il met en évidence chez toi.

Est ce qu’il va appuyer sur ton bouton colère, tristesse, injustice…

Ensuite tu as l’occasion d’aller chercher la cause de ce sentiment.

Est ce qu’il renvoie à une situation que tu vivais enfant ? C’est souvent le cas. Et en te penchant sur le sujet, tu as la possibilité de rejouer ton positionnement.

Tu peux, à ce moment là, en travaillant ta réaction, permettre à ton enfant intérieur de grandir, de se développer et de s’épanouir un peu plus.

En réalité, ton enfant peut te permettre de mettre en évidence tes besoins personnels. Ainsi, il te donne l’occasion de les combler réellement et de t’apaiser.

developpement personnel

Automatiquement, si tu te sens plus apaisé(e), ta relation avec cet enfant va s’apaiser elle aussi.

5 – Les pièges à éviter

Si tu as une relation de ce type avec l’un de tes enfants, tu risques de tomber dans des engrenages vicieux.

  • Tu pourrais rentrer dans une dynamique négative en développant des sentiments d’irritation vis à vis de ton enfant.

Si tu le portes responsable de ton inconfort, tu risques de créer un climat de tension et même de le nourrir.

Tu vas accumuler des reproches et des traits chez ton enfant que tu n’apprécies pas.

En sommes, tu risques de cultiver une image négative de ton enfant.

  • Tu pourrais entrer dans un schéma de culpabilité.
coeur

Si des sentiments négatifs se développent chez toi vis à vis de ton enfant, il sera fort probable que tu t’en veuilles.

Il ne fait pas parti de nos codes « acceptables » qu’un parent puisse détester certains très de personnalité de son enfant.

Du coup, tu risques de ruminer et de te dévaloriser.

6 – L’attitude à adopter

Afin d’éviter un engrenage négatif pour la relation avec ton enfant, je te propose plusieurs pistes :

  • Rassures toi, dans de nombreuses familles, un parent est « dérangé » par le comportement d’un de ses enfants.
  • Tu as le droit de ne pas être d’accord avec l’attitude de ton enfant.
  • Tu as le droit de te sentir dans l’inconfort voire démuni(e) face à ses comportements.
solution
coeurs
  • Prends une feuille et listes tout ce que tu aimes chez ton enfant. Cela te permettra de te rendre compte qu’il y a aussi plein de choses que tu aimes chez lui.
  • Relis cette feuille tous les jours, le matin ou le soir, pour focaliser ton attention sur le positif.
  • Acceptes que ton enfant ne soit pas comme tu l’avais imaginé. Avant d’être parent, nous avons tous une représentation de notre enfant « idéal ». C’est tout à fait naturel. Il est nécessaire de faire le deuil de cette image « parfaite » afin d’accueillir ton enfant entièrement et totalement.
  • T’accepter tel(le) que tu es. De même, il est indispensable d’apprendre à t’aimer entièrement et totalement. Tu es un parent génial et tu cherches à t’améliorer chaque jour. Acceptes de ne pas être parfait : tu rendras un fier service à tes enfants en ne plaçant pas la barre trop haute !
  • Si tu te retrouves face à ton enfant dans un inconfort insupportable pour toi, éloignes toi rapidement. Prends le temps de t’accorder une pause plutôt que de rentrer dans le conflit. Donnes toi l’occasion de faire descendre la pression pour agir au mieux.
detente
relaxation
  • Surtout ne prends pas sur toi en t’interdisant de réagir ! En faisant cela, tu ne feras que reculer l’explosion. Fais une pause et exprimes clairement, avec fermeté et respect ta position.
  • Laisses le temps à ton enfant de réagir. Après avoir exprimé ton point de vue, même s’il n’est pas négociable, laisses couler les choses. Si ton enfant est sous tension, il aura besoin de quelques minutes pour s’apaiser lui aussi.

En te donnant l’opportunité d’apprendre des chose de ton enfant, tu t’offres la possibilité de te développer.

Si tu mets en place ces nouvelles habitudes, tu sortiras petit à petit de ce cercle vicieux conflictuel pour entrer dans un nouveau cercle vertueux d’apaisement.

Cela peut prendre du temps alors rappelles toi que chacun de tes progrès est un investissement sur la relation avec ton enfant.

Sois fier(ère) de toi et rappelles toi que tu peux t’améliorer chaque jour.

Pourquoi tu n’arrives pas toujours à appliquer l’éducation positive ?

Tu as certainement envie de mettre en place les préceptes de l’éducation positive chez toi, dans ta tribu. Cependant, il est possible que tu aies l’impression de ne pas y arriver !

Cela peut provoquer en toi un sentiment de dévalorisation, de culpabilité et tu peux te sentir découragé(e) voire nul(le) et considérer que tu échoues dans ta démarche.

Pourtant, tu as envie de tendre vers cette bienveillance. Tu as découvert les bienfaits de cette forme d’éducation et les faits scientifiques t’ont convaincus !

Dans cette vidéo, je partage avec toi 5 points qui te permettront d’être plus à l’aise dans ta pratique quotidienne de l’éducation positive.

1 – Une génération entre deux

Depuis des dizaines d’années, l’éducation était basée sur des principes de soumission de l’enfant.

Il n’avait pas vraiment le droit de s’exprimer, il devait obéir et les émotions n’étaient pas mises en valeur.

Aujourd’hui, les neuro sciences qui ont mis en avant les conséquences de ce type d’éducation sur le cerveau et le développement de l’enfant, les psychologie positive et comportementale nous orientent vers autre chose. 

On nous guide vers une parentalité bienveillante, où le parent se doit d’être calme, posé, attentif et à l’écoute de son enfant tout le temps.

Nous faisons partis d’une génération qui peut oeuvrer en ce sens, d’une génération « entre deux ».

2 – La réalité du quotidien pour les parents d’aujourd’hui

Toutes ces notions sont nouvelles dans l’éducation. Il me semble difficile voire impossible de tout assimiler en une seule vie.

Ayant un héritage de plusieurs années d’un certain type d’éducation, il est nécessaire de se rendre compte, à mon avis, qu’on ne peut pas tout changer, intégrer et transmettre à nos enfants en seulement une vingtaine d’années !

Il me paraît primordial d’accepter de faire parti de cette évolution. Aller dans ce sens si cela te convient et garder à l’esprit qu’il faudra probablement plusieurs générations pour que ces principes soient totalement ancrés.

3 – Un nouvel apprentissage

Nous appartenons à cette nouvelle génération et sommes en plein apprentissage de cette nouvelle éducation.

En acceptant cette position, nous pouvons comprendre les raisons de nos échecs face à la mise en pratique de celle ci. 

Grace à ces échecs, nous pouvons nous améliorer et continuer à faire avancer ce mouvement de bienveillance éducative. Nous pouvons offrir à nos enfants la possibilité de continuer en ce sens mieux que nous.

Chaque parent d’aujourd’hui fait de son mieux pour aller en ce sens et c’est déjà très bien.

Grâce à notre implication quotidienne on évolue dans ce sens et c’est énorme ! Même si tous les jours on n’arrive pas à appliquer tous ces préceptes.

4 – Accepter que ça prenne du temps 

Tout nouvel apprentissage prend du temps à s’installer.

Il me semble important de garder à l’esprit cette notion d’évolution. De même qu’accepter que chacun d’entre nous puisse apporter sa pierre à l’édifice en étant imparfait.

Nous allons forcément changer les choses et pour cela il faut accepter que cette démarche puisse prendre du temps.

Elle se fera probablement sur plusieurs générations, comme beaucoup des grands changements qui ont eu lieu dans notre civilisation. 

5 – La répétition

D’autre part, les découvertes scientifiques récentes ont mis en évidence le fait qu’il était possible de créer de nouvelles connexions neuronales dans notre cerveau.

Pour cela il est nécessaire de persévérer, de répéter les mêmes fonctionnements afin qu’ils deviennent familiers à notre corps.

Ainsi, il est important de savoir que même si tu ne parviens pas tous les jours à faire ce que tu veux dans ton éducation, le fait de continuer à avancer dans ce sens va te permettre de t’améliorer.

Peut-on réellement élever ses enfants sans crier ?

On voit beaucoup à l’heure actuelle, sur les sites, les réseaux sociaux…qu’il est préconisé d’élever ses enfants sans crier. 

Je me suis penchée sur le sujet parce que j’ai noté que de nombreux parents tombent dans la culpabilité lorsqu’ils ne parviennent pas à suivre les préceptes de l’éducation positive. Et moi la première !

Je te partage ici mon point de vue et mon expérience personnelle sur le sujet et je te montre ce qui fonctionne dans ma tribu.

1 – Qu’est ce qu’on entend par « crier » ?

  • Si le terme « crier » est utilisé dans le même sens que « hurler » sur ces enfants, alors je conçois qu’il soit possible de travailler sur ce sujet et de supprimer les hurlements de notre éducation.

En effet les hurlements, n’ont rien de constructifs et n’apportent rien ni à l’enfant ni au parent. 

Ce n’est pas pour autant que c’est facile à faire ! Cela dépend beaucoup de notre histoire.

  • Si « crier » signifie élever un peu la voix par rapport à son élocution habituelle alors je commence à être sceptique !

2 – En pratique dans la vie réelle 

Personnellement c’est ce que j’avais compris et j’ai donc essayer d’accompagner mes enfants dans le quotidien en restant toujours sur la même intonation de voix. 

J’ai deux garçons et j’ai vite constaté que face à leur opposition ou au dépassement des limites, ma demande n’avait pas d’impact lorsqu’elle était formulée ainsi. 

  • J’ai fait une nouvelle tentative auprès de mes enfants en élevant un peu la voix en cas de dépassement des limites non négociables par exemple et j’ai vu que l’impact était totalement différent !

Ainsi, je vois beaucoup de parents qui se jugent en échec ou en difficulté dans la relation avec leurs enfants parce qu’ils ne parviennent pas à les élever sans crier. 

Tout est relatif et il me semble bon de faire le point régulièrement.

3 – Le juste milieu

OUI il est possible de ne plus hurler ! Et c’est même bénéfique !

NON il n’est pas possible de ne pas crier si « crier » signifie être ferme !

Faire la différence entre ces deux termes me semble être d’une importance primordiale pour te permettre d’avancer sereinement.

Je vois l’éducation positive comme une démarche à visée constructive pour l’enfant et pour la famille toute entière.

Faire preuve de fermeté quand tes limites ne sont pas négociables pour le bon fonctionnement de votre famille et l’épanouissement de ton enfant est tout à fait positif !

Ton enfant a besoin de se repérer et ce cadre, rassurant pour lui, est indispensable. 

Partage tes expériences en commentaires sous l’article ou sous la vidéo !

La clé quand tu es fatigué (e) !

La fin de la journée est souvent chargée pour la relation parent-enfant.

Il y a une réelle tension qui s’installe durant la fameuse tranche horaire de 18H-20H.

° Le parent doit gérer le retour d’école, la décompression de son enfant, les devoirs, le bain, le repas, les activités et enfin le coucher !

Tout ça en 2H !!

   ° De son côté, l’enfant doit gérer le retour à la maison de ses parents, les retrouvailles avec la fratrie, ses devoirs encore à faire, les demandes de ses parents, son bain, les demandes de ses parents (re) pour aller manger, se brosser les dents et enfin se coucher !

Tout ça en 2H !!

Avec tout ce qu’il y a à faire en si peu de temps, pas étonnant que cette période de la journée soit propice aux conflits !

Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, quand j’ai réussi à gérer une grande partie de cette fin de journée, je n’ai plus forcément l’énergie de me poser et lire une histoire.

Pour autant, j’adore ce moment parce que c’est l’un des plus faciles.

Dommage qu’il arrive en dernier !

J’aime bien avoir mes enfants blottis contre moi, un de chaque côté.

Et ils adorent ce moment aussi.

Généralement, tout le monde est fatigué et le calme arrive enfin à s’installer.

Pas toujours parce que parfois mon petit aime bien jouer encore un peu en écoutant l’histoire.

Lorsque je n’ai plus d’énergie pour lire l’histoire, voici ce que j’ai trouvé :

Je demande à mes enfants de me raconter une histoire chacun !

Parfois ils ne sont pas motivés tout de suite eux non plus mais ils se laissent prendre au jeu assez rapidement . 

On connaît le côté joueur des enfants !

L’un d’entre eux commence à parler et à raconter quelque chose.

Ensuite, nous pouvons imaginer ensemble la suite de son histoire.

Et les idées pleuvent ! C’est génial !

C’est ainsi qu’une histoire prend forme et que nous passons un moment agréable qui me semble plus authentique que de lire une histoire machinalement sans grande conviction ni présence !

Je trouve que ce système permet :

  • De développer l’imagination de l’enfant
  • De l’écouter parler de ce qu’il a vécu (l’enfant raconte souvent des choses dont il a fait lui même l’expérience et dont il ne parlerait pas autrement)
  • De faire un « travail d’équipe » puisque nous intervenons tous les trois pour donner forme à l’histoire
  • De favoriser le lien parent-enfant en passant un moment agréable
  • De se déconnecter des éventuelles tensions de la journée ( nous portons notre attention sur l’histoire et rien d’autre)

Autant dire qu’il n’y a que des avantages à cette alternative.

Pensez-y la prochaine fois que vous vous sentirez peu motivé(e)s pour lire l’histoire du soir ou que vous sentez votre mental très absorbé par d’autres choses.

Faites cette proposition à vos enfants, ils vont adorer et vous passerez un bon moment de complicité pour bien finir la journée.

Partagez en commentaires vos essais et dites moi comment ça s’est passé chez vous.

Des solutions concrètes : quand ton enfant ne veut pas ranger !

Il se peut que dans ta tribu tu rencontres quelques difficultés avec le rangement des jouets ! 

Tes enfants ne sont pas toujours coopérants et toi, tu n’es pas toujours au meilleur de ta forme et de ta patience ! 

Pourtant, tu souhaites rester dans la bienveillance et éviter d’entrer dans un jeu de pouvoir pour obtenir la coopération de tes enfants. 

Je te propose d’appliquer quelques étapes simples qui t’aideront à réagir en restant dans la bienveillance même si tu es fatigué(e) et sans énergie. 

1 – Pose la situation de façon de claire en disant à tes enfants ce que tu attends.

Tu peux choisir selon ta préférence différentes organisations :

  • de ranger entre chaque activité
  • de ranger chaque jour les jouets
  • de ranger à la fin de la semaine

Quel que soit ton choix, rappelles toi qu’il est important de rappeler à tes enfants votre organisation pour l’inviter à passer à l’action.

Utilise des phrases courtes et positives (sans négation) pour que le message soit bien entendu.

2 – Annonce la conséquence logique que tu mettras en oeuvre en cas de non coopération. 

Si malgré ça ton enfant ne se met pas en action pour procéder au rangement, tu peux avoir recours aux conséquences logiques. Toujours en lien avec la situation.

Je te propose plusieurs alternatives ici :

  • Prendre les jouets qui ne sont pas rangés et les mettre de côté. Tu peux les rassembler dans une boite, dans le garage ou ailleurs. L’idée est d’expliquer à ton enfant qu’il n’aura plus accès aux jouets non rangés.

Détermine un nombre de jours précis et dis le à ton enfant clairement.

  • Tu as la possibilité également de choisir de donner ces jouets à une association. Cette solution sera plus adaptée à des enfants plus grands, en âge de bien comprendre la conséquence (aux alentours de 7 ans).

3 – Applique ta conséquence si besoin. 

Tu as à présent posé le cadre et la conséquence.

C’est désormais à ton enfant de choisir ce qu’il va faire.

Alors, s’il choisit de ne pas ranger malgré tout, tu vas mettre en application la conséquence que tu auras annoncée.

Ne néglige pas cette étape. C’est sur elle que repose le bon fonctionnement de ce procédé.

4 – Accueille les émotions de ton enfant avec bienveillance. 

Ton enfant risque de ne pas être content de voir ces jouets hors de portée pendant un certain temps voire pour toujours.

C’est pourquoi tu seras présent(e) avec toute la bienveillance dont seras capable à ce moment là, pour accueillir ses émotions.

Ecoute le te dire son mécontentement et vider son sac !

Laisse les jugements et autres phrases négatives qui vont te traverser l’esprit de côté. Elles n’ont pas leur place ici et ne serviront pas la bienveillance à laquelle tu aspires.

5 – Laisse une deuxième chance si ton enfant est encore petit (jusqu’à 4 ans environ).

Si tu le souhaites, tu as tout à fait la possibilité ici de laisser une seconde chance à ton enfant.

Pour que cette chance soit constructive pour ton enfant, il est important qu’il s’engage.

En effet, ton enfant devra s’engager auprès de toi à respecter le fonctionnement de votre famille vis à vis du rangement des jouets.

6 – Evalue le résultat de ce que tu as mis en place pour réajuster si nécessaire. 

Sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, tu feras l’essai avecla conséquence que tu as choisie.

Ensuite, tu feras un point afin de voir si elle fonctionne ou elle a besoin d’être améliorer.

La conséquence est utile en cas « d’urgence », quand tu te sens vraiment à bout et que tu sens que tu auras du mal à rester calme. 

Dans la mesure du possible, je t’encourage à trouver des solutions aux problématiques du quotidien avec tes enfants.

En définissant ensemble les règles de fonctionnement de votre famille, les conflits seront considérablement diminués. 

Le rassemblement familial est un moyen de trouver des solutions ensemble et je t’en parle en détail dans cette vidéo : voir la vidéo du rassemblement familial en cliquant ici.

Je t’invite à laisser tes commentaires sous cet article. Partage ce qui fonctionne pour toi !

Des solutions concrètes : quand ton enfant ne vient pas à table !

Quand tu te sens à bout de patience et d’énergie, les repas peuvent être une véritable source de conflit. Surtout lorsque tu appelles plusieurs fois tes enfants et que personne ne bouge !

Il est toutefois possible de réagir avec bienveillance et en te respectant toi même. Mais également sans entrer dans les cris ou la colère. 

Dans cette vidéo, je te propose d’appliquer quelques étapes simples. Elles t’aideront à réagir en restant dans la bienveillance même si tu es fatigué(e) et sans énergie. 

1 – Pose la situation de façon de claire en disant à tes enfants ce que tu attends.

Imaginons que tu choisisses de servir le repas à 19h30. 

En fonction de l’âge de tes enfants, tu vas les informer que le repas arrive bientôt, ou les guider à regarder la pendule.

Lorsque le repas est prêt, tu invites tes enfants à venir manger.

Et si personne ne bouge, c’est là où tu risques de te sentir fâché(e).

Afin d’éviter les débordements, je te propose d’avoir recourt aux conséquences logiques.

2 – Annonce la conséquence logique que tu mettras en oeuvre en cas de non coopération. 

La conséquence que tu peux appliquer ici est qui est en lien avec la situation, est que celui ou celle qui ne sera pas présent(e) à ce moment là à table, ne pourra pas manger.

Cela peut être difficile pour toi de passer à l’action si ton enfant ne vient effectivement pas à l’heure (à peut près, entendons nous bien ).

Sache qu’aucun enfant ne se laisse mourir de faim ! Ainsi, même si ton enfant saute son repas du soir, il se rattrapera bien volontiers le lendemain matin ! 

3 – Applique ta conséquence si besoin. 

A présent c’est à toi de choisir. Quelle attitude souhaites-tu adopter si tu sens la colère ou l’énervement se pointer ?

Est ce que tu choisis de crier ou d’appliquer ce que tu as annoncé ?

Rappelle toi qu’ il est nécessaire de sortir de ta zone de confort pour avancer positivement.

4 – Accueille les émotions de ton enfant avec bienveillance. 

Bien sûr, si ces habitudes sont nouvelles, ton enfant risque d’être surpris et mécontent. 

C’est naturel et légitime. 

Je t’invite à le laisser exprimer ce qu’il ressent et à simplement accueillir ses émotions avec bienveillance.

De cette façon, il se rendra compte que tu restes ferme mais que tu est à son écoute malgré tout. 

5 – Evalue le résultat de ce que tu as mis en place pour réajuster si nécessaire. 

Fais l’essai d’une même solution sur plusieurs jours. 

Ensuite, évalue ce que tu as obtenu comme changement.

Maintiens une solution efficace et change une solution qui n’apporte aucune amélioration. 

Si tu es à court d’idées pour trouver de nouvelles solutions, je t’invite à pratiquer un rassemblement familial. Découvre de quoi il s’agit en vidéo ici. 

N’hésite pas à laisser tes questions et ce qui marche pour toi en dessous de cet article dans la partie commentaires.

Des solutions concrètes : quand tes enfants se bagarrent !

Si tu as plusieurs enfants, tu es très probablement concerné(e) par les bagarres !

Les enfants d’une même fratrie peuvent s’aimer beaucoup et en même temps se chamailler très fortement.

Les jours où tu te sens patient(e), plein(e) d’entrain et de créativité, tu vas réussir à mettre en application de magnifiques solutions pour gérer cette situation.

Mais les jours plus difficiles pour toi, tu voudras rester dans la bienveillance et il ne sera pas évident de ne pas entrer dans un jeu de pouvoir qui risquerait d’abîmer la relation avec ton enfant.

Il faut dire ce qui est : c’est très fatiguant d’entendre ses enfants se bagarrer, surtout à la fin de la journée ! Et pourtant, c’est souvent à ce moment là que ça se produit.

Je te propose, dans cette vidéo, plusieurs pistes pour t’aider à t’apaiser et éviter de perdre patience et énergie lorsque tes enfants se bagarrent.

1 – Change de pièce

Si tu sens l’énervement monter à l’intérieur de toi et que tu vas avoir du mal à gérer ton émotion, c’est sans doute ce qu’il y a de mieux à faire.

Autorises toi à prendre une pause pour faire descendre la pression. Tu pourras ainsi mieux gérer la situation.

Le fait de t’éloigner de la source de conflit, va t’aider à t’apaiser.

2 – Déplace ton attention

Tu peux par exemple mettre tes écouteurs et lancer une musique que tu adores.

Non seulement la musique apaise mais en plus elle va t’aider à ne pas nourrir ton énervement.

Chante et danse si tu en as envie, c’est encore mieux.

J’ai remarqué que plus tu portes ton attention sur une situation (surtout lorsqu’elle te dérange), plus elle va devenir ÉNOOOORME !

Tu utilises la diversion pour ton enfant qui se retrouve face à une émotion de frustration, pense à l’utiliser pour toi aussi.

3 – Invite tes enfants à aller jouer dehors

Si tu as un jardin, c’est une merveilleuse solution ! Parfois, les enfants n’y pensent pas et pourtant à ce moment là, ils ont bien besoin d’aller s’aérer. 

Les fins de journées sont ambigües. Il y a chez les enfants un mélange de fatigue, d’excitation et de besoin de bouger.

Parfois, le fait d’aller courir 5 minutes ou de faire 3 fois le tour du jardin à vélo leur fait un bien fou.

Si tu n’as pas de jardin, il est aussi possible de leur proposer de changer de pièce.

L’idée étant que tu retrouves un peu de calme pour éviter l’explosion et que tu répondes au besoin de tes enfants.

4 – Arrête tout !

Et va prendre un bon bain si l’âge de tes enfants te le permet.

Ok, tu as sans doute mille choses à faire encore … mais tu sais quoi, elles seront toujours là après ton bain !

Prends le temps de te détendre s’il le faut et reporte tes tâches à faire. Si la journée se termine dans une ambiance apaisée, tu pourras toujours les faire … au calme.

L’objectif est que tu retrouves ton calme et que tu évites de rentrer dans un conflit inutile avec tes enfants.

5 – Appelle quelqu’un

Un ou une amie, une soeur, un frère, peu importe.

Ca peut être pour discuter de ce que tu ressens sur le moment et trouver du soutien.

C’est également un bon moyen de te changer les idées si tu choisis de parler de tout à fait autre chose.

Et si vraiment, tu n’arrives pas à te sentir détendu(e), tu peux très bien laisser faire les choses. Les conséquences naturelles vont se mettre en place et parfois c’est bien ainsi.

Tu n’es pas dans l’obligation d’intervenir (sauf danger bien sûr). Je t’invite à voir l’éducation comme un ensemble. Si la plupart du temps, tu gères la situation de façon ferme, bienveillante et constructive pour tes enfants, c’est génial.

Accorde toi des parenthèses : tes enfants ne seront pas perdus pour autant.

Il n’y a pas de solutions idéales mais surtout des priorités et ici l’essentiel est que tu évites de faire éclater une tension trop forte.

Tu peux laisser tes commentaires sous l’article et partager ta situation ou ce qui marche pour toi.

Des solutions concrètes : en cas d’opposition pour les tâches ménagères !

Si tu as envie de mettre en application une éducation bienveillante dans ton quotidien et que tu te retrouves un peu dépourvu les jours où tu manques de patience, d’énergie et d’imagination, ne t’inquiète pas, c’est naturel !

Je te propose une solution que tu peux utiliser quand tu te retrouves face à l’opposition de ton enfant dans la réalisation des tâches ménagères.

Cela suppose que dans votre organisation familiale, tout le monde s’implique. Chacun à son échelle participe au bon fonctionnement de la maison.

Bien sûr, il s’agit ici de solutions « d’urgence ». Dans la mesure du possible, je t’invite à pratiquer le rassemblement familial : clique ici pour découvrir la vidéo.

Pour te proposer des solutions concrètes, je te donne quelques exemples concrets : 

– Imaginons que ton enfant soit chargé de vider le lave vaisselle et qu’aujourd’hui, il refuse de le faire.

Reprends les différentes étapes suivantes : 

1 – Pose la situation de façon de claire en disant à tes enfants ce que tu attends.

2 – Annonce la conséquence logique que tu mettras en oeuvre en cas de non coopération. 

Ici, je te propose d’expliquer à ton enfant que s’il choisit de ne pas accomplir sa tâche, il n’aura pas de vaisselle propre pour son repas.

3 – Si ton enfant choisit de ne pas faire ce qu’il a à faire, tu peux appliquer la conséquence annoncée. Au moment de dresser la table, ne mets pas d’assiette à ton enfant.

4 – Accueille les émotions de ton enfant avec bienveillance. 

Dans un premier temps, écoute simplement ce qu’il ressent, sans intervenir, sans juger.

Ensuite, rappelle à ton enfant l’organisation de votre maison. Mais aussi la conséquence que tu as choisi et dont lui as parlé ainsi que le choix qu’il a fait. 

L’objectif est qu’il comprenne que tu appliques ce que tu dis. Et aussi que selon ses choix, le résultat peut être différent.

5 – Evalue le résultat de ce que tu as mis en place pour réajuster si nécessaire. 

Il est nécessaire d’adopter un fonctionnement sur plusieurs jours voire plusieurs semaines avant d’évaluer objectivement son résultat.

Il va falloir un certain temps pour intégrer ce nouveau fonctionnement. Que ce soit pour ton enfant comme pour toi. Aussi, je t’invite à faire plusieurs essais.

– Imaginons maintenant que ton enfant doive ranger son linge et qu’il ne soit pas d’accord aujourd’hui.

Tu peux suivre les mêmes étapes que précédemment et appliquer la conséquence liée à cette situation : pas de rangement du linge, pas de vêtements propres pour s’habiller.

Si tu penses à ton organisation personnelle pour la gestion du linge, je te propose de continuer à laver les vêtements quand même et à les ranger dans ta chambre par exemple.

Je te rassure, personnellement, j’utilise les conséquences logiques les jours où je n’ai pas la patience ni l’énergie de traiter le fond du problème.

Et je n’ai jamais eu besoin d’aller très loin dans l’application de ces conséquences.

En général, lorsque tes enfants comprendront que tu appliques vraiment ce que tu dis, ils évalueront rapidement quel choix est le plus avantageux pour eux. 

D’autre part, si tu parviens à utiliser un ton bienveillant en annonçant ta conséquence, ton enfant peut prendre conscience du résultat. Il avait peut être juste besoin d’être éclairé. « Ah oui, c’est vrai que si je ne range pas,  je n’aurai plus de vêtements »

-Si ton enfant ne veut pas contribuer au ménage : poussière, aspirateur, essuyer sa place à table…

Suis les mêmes étapes.

Ici, tu peux annoncer à ton enfant que s’il choisit de ne pas faire sa part de nettoyage, tu ne t’occuperas plus de sa chambre. Tu peux aussi ne plus laver sa table…

-Concernant la préparation des repas.

Tu peux procéder de la même façon en appliquant la conséquence suivante : si le repas n’est pas préparé, il n’y aura pas de repas.

Tu as compris le principe maintenant.

Je te rappelle que si une situation persiste c’est qu’il est nécessaire de s’occuper du problème de fond.

Pratiques le rassemblement familial. Ton enfant va pouvoir s’impliquer réellement dans la recherche de solutions et ainsi mieux les intégrer.

Tu peux découvrir la vidéo sur le rassemblement familial ici.

Laisse tes commentaires bienveillants sous l’article et partage ce qui marche pour toi.