On a tous une part de violence en nous…
Grâce à la mise en avant des émotions dans notre monde actuel, nous savons maintenant que chaque être humain, quelle que soit sont origine, peut ressentir les mêmes émotions.
Et chacune d’entre nous peut ressentir aussi de la violence. Cela peut-être provoqué par une colère intense, de la tristesse ou un sentiment de découragement qui nous dépasse.
Elle peut avoir différent degrès mais la violence fait partie de nous et pourtant nous en parlant peu.
Elle nous fait un peu honte en réalité !
Ce n’est pas forcément bien vu de dire que l’on ressent parfois de la violence à l’intérieur de nous. Alors si en plus, elle se fait ressentir quand on se trouve face à nos enfants, on préfère le garder pour nous de peur que cela n’arrive qu’à nous…
Notre ressenti de violence nous fait peur…
Rien que le mot fait un peu peur. On parle de la violence qui est extériorisée mais pas de celle qui circule en nous.
Elle fait peur parce qu’on quand on aime une personne, on ne s’autorise pas à ressentir de la violence face à cette personne.
En réalité, la violence est une force qui s’exerce en nous et elle est souvent la conséquence d’une émotion forte.
Alors comme il nous arrive à toutes de ressentir des émotions vives, en particulier quand on est maman, il nous arrive aussi à toutes de ressentir de la violence, d’avoir envie de l’extérioriser même et de nous voir en train de taper notre enfant tellement nous sommes à bout !
C’est important de parler de nos côtés d’ombres parce que nous en avons tous et qu’il est temps de les accepter pour nous aimer davantage.
Nous ne devrions pas avoir honte de ce ressenti parce qu’il fait parti de nous mais nous pouvons plutôt apprendre à l’écouter et à voir le message qu’il nous transmet.
Ce qui est essentiel dans ce ressenti de violence d’après moi, c’est la manière dont nous allons la gérer. Mettre le doigt sur un ressenti est une chose tout à fait essentielle pour apprendre à nous connaître.
Et c’est justement en prenant conscience de cette violence qui peut nous traverser quelque fois que nous allons pouvoir la maîtriser de mieux en mieux, chercher de quelle manière nous allons pouvoir la canaliser.
Le fait de mettre des mots sur ce ressenti, au lieu d’en avoir honte, peut être une façon de partager à nos enfants qu’il n’est pas honteux de ressentir de la violence et ainsi de leur montrer de quelle façon ils peuvent gérer celle qu’ils ressentent aussi.
« Je me sens vraiment en colère là et je sens que j’ai envie de te taper mais je ne veux pas te faire de mal alors je préfère partir m’isoler 5 minutes »
Les enfants ressentent aussi de la violence…
Les enfants sont aussi traversés par des ondes de violence et l’expriment quotidiennement en tapant leur frère ou soeur, en jetant leur jouet à travers la figure de celui qui le contrarie, en claquant la porte…
S’ils constatent que cette violence fait parti des ressentis possibles de l’être humain et qu’ils sont spectateurs d’une bonne gestion de celle-ci à travers l’expression de leur parent, ils apprendrons vite à la gérer à leur tour.
On peut accompagner nos enfants à comprendre que la violence est là pour nous faire passer un message et que l’on a le pouvoir de la ressentir et de l’exprimer sans faire de mal à l’autre. Et donc en préservant le lien d’amour, la connexion.
Il me semble intéressant de trouver ce qui nous permet de nous calmer et d’évacuer cette violence de façon « saine » et d’accompagner nos enfant à trouver ce qui leur fait du bien aussi.
En discutant avec une amie récemment du sujet de la violence, elle me partage que sa fille s’isole spontanément quand elle est en colère. Cette petite fille semble avoir trouvé ce qui lui permet d’apaiser sa violence.
Apprendre à extérioriser cette violence de façon inoffensive :
Mais il y a un deuxième élément important sur lequel il est possible d’accompagner l’enfant (et c’est valable pour nous également) : c’est la manière d’extérioriser cette violence.
Une fois apaisée, il est nécessaire de faire une action pour la laisser sortir de nous. Puisque nous tendons à travailler sur la maîtrise de nos émotions, il ne s’agit pas d’enfouir cette violence au plus profond de nous. Il faut qu’elle sorte d’une façon qui ne nuise pas aux autres ni à nous même.
Pour les enfants ça peut-être :
- Prendre une feuille et grabouiller
- Faire 20 sauts de cordes à sauter
- Taper dans un coussin
- Crier dans sa chambre
- Ecrire ce que l’on ressent
Pour les mamans :
- S’isoler une minute
- Faire 5 minutes de respiration profonde pour réduire la tension
- Ecrire sur un journal tout ce qui passe par la tête sans censure
- Taper sur un coussin
C’est en acceptant de regarder en face ce qui se passe en nous que nous pouvons le faire évoluer et avoir un pouvoir d’agir dessus.
Est ce que tu peux affirmer aujourd’hui, ne jamais avoir ressenti de violence en toi face aux comportement de tes enfants ?
Sens toi libre de t’exprimer ici .