Comment réussir à coucher ton enfant quand il n’est pas d’accord ?

La journée se passe plutôt bien, ton enfant s’amuse, il est heureux mais voilà que plus l’heure du coucher approche et plus la tension se fait sentir. 

Ca commence parfois dès le début de la soirée avec l’arrivée de la douche, puis du repas et ça se termine en feu d’artifice quand vient le moment d’aller dormir.

Comme tous les soirs, le rituel du coucher s’éternise, ton enfant ne veut pas s’endormir seul, il a peur des monstres, il fait des cauchemars… 

A force de vivre cette situation tous les jours, tu n’en peux plus et ton enfant se retrouve dans le lit parental parce que tu as juste besoin de paix et de repos ! Il est très habituel que les enfants aient parfois du mal à se coucher et un sommeil perturbé. 

C’est un apprentissage progressif qui s’acquiert avec le temps.

Pour le bien de tous, voici quelques pistes pour mieux comprendre ton enfant et des conseils pratiques pour l’accompagner.

1. Pourquoi ton enfant à du mal à aller se coucher ?

Un horaire inadapté, la perte de la notion du temps, le rituel du coucher de plus en plus long, des difficultés de séparation, des peurs, ou encore un comportement oedipien, les raisons qui rendent le coucher de ton enfant difficile sont nombreuses. Ces perturbations du sommeil sont fréquentes entre 3 et 6 ans environ.

Quelques pistes pour identifier les besoins de ton enfant et l’accompagner afin qu’il développe sa confiance en lui et au monde, qu’il acquiert plus d’autonomie, et que chacun puisse dormir tranquillement dans son lit, tranquille, rassuré et apaisé.

Il y a deux principales raisons à ces difficultés que tu rencontres :

  • La difficulté face à la séparation
  • La peur du noir, des monstres et des cauchemars

a) La difficulté face à la séparation

Un besoin d’être « en lien » avec toi

L’enfant a un besoin vital d’être en lien, c’est à dire de passer du temps avec toi. Dans notre monde actuel, ce lien est souvent distant du fait du travail, de l’école ou des modes de garde.

Pourtant l’enfant a un grand besoin d’être en contact avec ses parents. Quelque fois, si ce temps est trop court dans le quotidien, il va ressentir un besoin impérieux de combler ce manque la nuit. 

Ainsi, il va manifester ardemment son désir de rester avec ses parents ou les rejoindre dans leur lit en pleine nuit.

En outre, nos journées de parents étant bien chargées, il est tellement facile de se laisser emporter par le tourbillon des tâches et de négliger l’importance de ce moment pour notre enfant.

EN PRATIQUE :

Essayer de dégager un temps suffisamment conséquent chaque fin de journée avec son enfant, surtout dans ce contexte là peut être favorable à une bonne séparation au moment du coucher. 

Ce temps passé avec lui, sera libre de toutes autres occupations ou distractions. De cette façon, ton enfant se sentira pleinement au centre de ton attention.

La peur de la séparation

La nuit représente une séparation de longue durée pour l’enfant et un abandon total pendant lequel il ne maitrise rien. Il peut arriver qu’il ait du mal à se laisser aller en toute confiance et qu’il ait peur de votre absence.

C’est terrible pour lui et cela demande un peu de temps, variable d’un enfant à l’autre.

On a tendance à l’oublier quand on est un adulte qui dort plutôt bien mais la nuit est un moment que de nombreuses personnes redoutent. Que ce soit les personnes sujettes à des angoisses, des insomnies ou encore les personnes âgées et ceux qui sont malades.

Quand je travaillais comme infirmière, que ce soit à l’hôpital ou à domicile, je pouvais palper de façon très concrète ces peurs chez mes patients. Elles étaient fréquentes.

Il est donc important d’accompagner avec le plus de douceur et de confiance possible ton enfant vers sa nuit.

EN PRATIQUE :

Le meilleur moyen de le rassurer semble être le temps et la répétition.

Le fait d’accentuer chaque matin vos retrouvailles va le rassurer. La répétition va lui permettre d’intégrer qu’effectivement il va te retrouver après la nuit et tout se passera pour le mieux.

b) La peur du noir, des monstres et des cauchemars

Elle est tout à fait naturelle.

En grandissant, l’enfant développe des peurs : du noir, des monstres, des méchants…

EN PRATIQUE :

Ces peurs là peuvent rentrer dans l’ordre grâce à la veilleuse, la porte de la chambre qui reste ouverte.

Tu peux aussi lui sortir sa cape de super héros pour faire le tour de sa chambre afin de vérifier qu’il n’y ait pas de monstres cachés sous son lit ou dans son placard.

2. Des outils pour l’aider à aller se coucher en douceur

a) L’aider à visualiser les différents moments de fin de la journée

C’est vers 5-6 ans que l’enfant commence à se repérer dans le temps. Il parvient également à identifier les activités importantes de la journée et à les situer les unes par rapport aux autres. Mémorisant les événements journaliers importants, l’enfant se construit progressivement une mémoire autobiographique. Pour accompagner son développement et l’aider à se préparer à ce qu’il va vivre, tu peux guider ton enfant à intégrer les différents moments de la journée et notamment ceux de la soirée.

Ton enfant vit à fond dans le moment présent et par conséquent, ne pense jamais à ce qu’il va se passer juste après ce qu’il est en train de faire.

Même si tu lui répètes la même chose depuis plusieurs mois déjà, ton enfant n’a probablement pas encore intégrer les différentes étapes. Aussi ce qui te semble être une évidence, ne l’est pas nécessairement pour lui.

EN PRATIQUE

Créer une frise visuelle permettant à ton enfant de se repérer dans le temps et d’intégrer les différentes activités essentielles de la journée.

Il s’agit d’une création que vous allez faire ensemble. La participation de ton enfant l’aidera à comprendre, accepter, commencer à mémoriser et intégrer le concept de cet outil qu’il va utiliser. Il sera d’autant plus fier de l’avoir réalisé lui-même et cela vous permet de partager une activité créative ensemble.

Quand mes enfants étaient plus petits, j’ai tracé une frise du temps que j’ai segmentée en différentes parties correspondant aux différentes activités de la journée et aux horaires correspondants. Chacun a décoré sa frise à sa façon en respectant le thème de chaque case. Sur la frise était représenté les horaires des activités de la journée :

  • activités du matin: pour se lever, prendre le petit-déjeuner, s’habiller, se brosser les dents, jouer, mettre ses chaussures et son manteau, partir à l’école
  • activités de l’après-midi et soir: prendre le goûter, jouer, prendre la douche/le bain, diner, se brosser les dents, le rituel du soir et dormir

Voici le résultat de la frise de mes enfants :

frise du temps temps outils enfant

Je l’avais mise sur notre réfrigérateur. Ils avaient choisis chacun un aimant à déplacer selon le moment de la journée.

Grâce à sa frise du temps, si ton enfant rechigne pour une activité qui se rapproche mais ne lui plait pas, ce système va lui permettre d’accepter que c’est une activité essentielle et récurrente (et non négociable) qu’il rencontrera chaque jour et progressivement il intégrera ces différents moments de la journée.

Autre avantage : ce n’est plus toi qui annonce la mauvaise nouvelle de l’heure du bain mais c’est le temps qui passe.

b) Utiliser des moyens stimulants son interêt

Le meilleur moyen de faire accepter à ton enfant une activité qu’il perçoit comme contraignante ou déplaisante est de mettre en avant le rire, le plaisir, le côté ludique de l’activité. Tu peux alors faire appel à ta créativité pour stimuler son intérêt.

EN PRATIQUE

Idées pour la douche :

  • Proposer un savon coloré ou en forme d’animaux,
  • Proposé un gant rigolo,
  • Mettre de la musique (très aimée dès le plus jeune âge),
  • Faire semblant de laver une peluche en même temps que l’enfant pour faire pareil,
  • Discuter autour de la douche sur le « à quoi ça sert de se laver ? » : pour sentir bon, pour se sentir bien, léger comme une plume, pour se réchauffer…Echanger «  comment penses-tu que tu serais si tu ne te lavais plus ? » ou « comment réagirais-tu si une copine/copain, s’approchait de toi et sentait mauvais ? »

Idées pour le repas :

  • Faire participer l’enfant à la réalisation du repas va lui donner plus facilement envie de venir manger pour voir le résultat de son travail.
  • Utiliser la diversion quand l’enfant est petit. Parlez lui de tout autre chose qui l’intéresse beaucoup. Conduisez-le en même temps vers la table pour que chacun prenne place.
  • Porter son attention sur le déroulement du repas en lâchant prise sur les « bonnes conduites ». Si ce moment est déjà difficile chez toi, mieux vaut faire en sorte de le rendre agréable. Tu peux diriger ce temps au travers de conversations auxquelles l’enfant pourra participer. Elles auront un grand intérêt pour lui. Besoin d’idées de sujets de conversation avec son enfant: voir le site https://www.question-conversation.fr/sujet-de-conversation-enfant.php

c) Préparer en douceur le coucher

  • Quand ton enfant ne veut pas aller dormir, tu peux échanger avec lui et lui faire exprimer ce qui lui ferait du bien et lui permettrait d’aller au lit. Au lieu de seulement lui demander « pourquoi » (question à laquelle les enfants ne sont pas toujours en mesure de répondre), lui demander « comment » en mettant en place les idées proposées par l’enfant.
  • Utiliser des substituts : photos des parents à côté du lit, tee-shirt pour que l’enfant se sente rassuré via l’odeur parentale, coussins que l’enfant adore…
  • Une musique relaxante permet à l’enfant de rompre un silence parfois inquiétant pour lui. Il existe des CD de relaxation pour les enfants très bien faits ( exemple = calme et attentif comme une grenouille d’Eline Snel)
  • Maintenir la continuité du bruit dans la maison en faisant tes activités du soir pas loin de sa chambre. Certains enfants auront besoin du calme total pour s’endormir. D’autres seront rassurés d’entendre qu’il y a toujours quelqu’un dans la maison. Ils le verbalisent assez clairement en général.
  • Marquer chaque matin le moment des retrouvailles. Cela va permettre progressivement à l’enfant de prendre conscience que la nuit n’est qu’une séparation temporaire. Simplement en le verbalisant « tu vois, nous nous retrouvons chaque matin après une bonne nuit de sommeil » par exemple.
  • Il arrive quelque fois que le coucher se passe plus facilement avec le papa. Il peut-être intéressant d’essayer les 2 pour voir s’il y a une différence pour ton enfant.

3. La fermeté rassure aussi pour aller se coucher…

Lorsqu’on se laisse embourber dans cette problématique du coucher, il est facile de glisser vers l’une de ces deux extrêmes : la surprotection ou la colère liée au raz-le-bol.

La bienveillance est le fait de vouloir le bien de l’autre. Cela nécessite quelques fois de se mettre soi-même dans une position inconfortable. 

Après avoir été compréhensif et avoir mis en place différentes astuces pour accompagner ton enfant jusqu’au coucher, il est important que ton enfant te sente ferme et sûr de toi, quant à sa sécurité dans sa chambre à se coucher seul, et qu’un fonctionnement soit adopté et répétitif. C’est grâce à la répétition que ton enfant va commencer à se sentir rassuré et à se laisser-aller progressivement. S’il te sent perdu et désespéré quant à la recherche d’une nouvelle solution différente chaque soir, il va percevoir ton inquiétude et cela contribuera à ce que la nouvelle solution ne fonctionne pas.

C’est comme lorsque tu le confies à quelqu’un d’autre que toi. S’il sent que tu n’as pas vraiment confiance en cette personne, ton enfant ne se sentira pas rassuré. Il ne voudra pas rester avec cette personne.

S’il te sent confiante, la séparation se passera mieux.

Pour le coucher, le principe est le même : si ton enfant perçoit en toi une inquiétude, un stress, une hésitation, il ne se sentira pas rassuré et manifestera son désaccord.

EN PRATIQUE

Prendre le temps de chercher de nouvelles solutions lors d’un moment calme dans la journée, en adopter quelques-unes et s’y tenir.. Le moment venu, le soir, si ton enfant exprime à nouveau mille et une raisons pour ne pas aller se coucher seul : mettre des limites ! Un peu de fermeté bienveillante le rassurera. Se tenir aux solutions rencontrées ensemble dans la journée.

Dédramatiser sur le fait que l’enfant dorme dans le lit conjugal. Il est clair que c’est une situation qui ne peut être que temporaire. Mais il n’y aucun mal à écouter le besoin d’apaisement et de repos de chacun. Cela évite parfois les conflits qui peuvent s’endurcir et devenir partie intégrante du rituel du coucher.

Cependant à partir de 4 ans, il est important d’être clair et d’écarter cette option. 

En matière d’apprentissage, chaque enfant est différent. Il va falloir inévitablement de la patience et du temps. C’est avec ton accompagnement, du temps et la répétition que ton enfant va développer cette autonomie et se laisser guider paisiblement vers son sommeil.

4. Le point de vue « expert »

Ce que représente la nuit pour ton enfant

La nuit peut représenter une séparation de longue durée pour certains enfants et l’entrée dans un monde inconnu.

Pour tous, l’angoisse de séparation marque une étape-clé du développement psychologique affectif et cognitif de l’enfant.

Il prend conscience que ses parents sont des éléments permanents de sa vie. Leur absence peut alors générer parfois de l’angoisse.

Aussi, il réalise qu’il est une personne à part entière. Pas facile de devenir indépendant et c’est un processus progressif qui ne s’acquiert pas du jour au lendemain. La nuit est un moment où il se retrouve seul face à lui-même dans le silence et l’obscurité. La séparation devient plus difficile à gérer.

Il peut alors ressentir le besoin d’être cajolé et de retrouver la chaleur douillette de ses parents. Comme les adultes, les enfants peuvent parfois redouter la nuit, se sentir angoissés et mal vivre ce moment de solitude que représente la nuit. C’est pourquoi il est important d’accompagner ton enfant avec le plus de douceur et de confiance possible vers sa nuit.

Les rituels du coucher

Le coucher et le lever est un moment délicat qui peut être accompagné par des rituels. Cette routine permet de créer une habitude émotionnelle et temporelle rassurante. 

Cela aidera ton enfant à associer aux moments du coucher et du lever un moment agréable. Et progressivement, expérimenter positivement les nuits tranquilles, ou des nuits plus agitées où il verra que vous apparaissez quand il en a besoin. 

Si ton enfant essaye toujours de prolonger les rituels du coucher, c’est parce qu’il essaye de gagner du temps au lieu d’affronter ses peurs. Rester près de lui trop longtemps ou le laisser dormir avec toi toutes les nuits s’il le demande renforce l’idée qu’il existe quelque chose de dangereux ou inquiétant à s’endormir seul.

Il n’est alors pas dans l’apprentissage de la gestion de ses peurs avec ton accompagnement sinon dans l’éviction. Qu’il essaye est bien naturel.

Les peurs du noirs et les cauchemars

C’est vers deux ans que se développe la peur du noir. Cela correspond au développement de l’imaginaire de l’enfant plus intense à cette période.

Comme nous l’avons dit, l’enfant se retrouve face à lui-même, sans les parents, avec toutes les émotions qu’il a accumulées dans la journée.

La nuit, il expulse pendant son sommeil toutes ces émotions et événements qui peuvent provoquer des cauchemars parfois très angoissants.

Il est à un âge où il confond la réalité et la fiction. Il a du mal à sortir de l’imaginaire de son cauchemar. 

Le comportement oedipien

Vers 3 ou 4 ans, se développe le comportement oedipien de l’enfant. Il commence à être conscient du lien entre ses parents, il est alors curieux de savoir ce qui se passe entre eux quand il n’est pas là.

Il cherche à comprendre le lien entre ses parents. Et ça peut lui faire ressentir de la jalousie, et l’envie d’être au centre. Il est alors jaloux du parent du même sexe. Le petit garçon veut prendre la place de papa, ou de maman si c’est une fille.

Si son comportement persiste au-delà de l’âge de quatre ou cinq ans, c’est le plus souvent parce qu’il conteste cette intimité et pas parce qu’il a peur tout seul dans son lit. 

Dès la quatrième année l’interdit doit être clair, le lit des parents représente une frontière qu’il est préférable de ne pas franchir. Cet interdit est le symbole de l’interdit oedipien : « ta mère ou ton père ne t’appartient pas ».

Cela permet de donner des repères à son enfant. Or il a besoin de ces repères pour grandir en toute sécurité et se structurer psychologiquement.

Les écrans

Le temps passé sur les écrans, ordinateur, jeux vidéos, tablette et smartphone, en particulier dans la soirée est indéniablement associé à un retard d’endormissement, à la multiplication des éveils et à un sommeil de médiocre qualité (voir le communiqué de presse de l’AFPA  du Pr Serge Tisseron).

De plus, selon une étude de l’université de Lincoln (UK), rester sur un écran, dans l’obscurité, avant de se coucher, risque de perturber le sommeil, selon le niveau d’éclairage de la chambre. On sait que l’exposition à la lumière « bleue » des écrans, entraîne un décalage de l’horloge biologique et une perturbation du sommeil, avec un impact sur notre métabolisme et notre santé cellulaire. De nouvelles données, présentées dans la revue Environment International estiment à 147% l’augmentation du risque de sommeil perturbé avec l’utilisation d’écrans dans le noir.

Selon un rapport publié par l’Institut de France – Académie des sciences, l’Académie nationale de médecine, et l’Académie des technologies publié en 2019, voici quelques recommandations pour les parents quant à l’exposition aux écrans:

  • Avant 3 ans: ne pas laisser les enfants utiliser seuls les écrans quel qu’ils soient. Une exception peut être faite en faveur d’un usage accompagné et récréatif, avec modération et prudence. Dans tous les cas, la participation parentale à l’interactivité est indispensable. Les règles d’usage peuvent être explicitées en mots et établies en commun. Cependant, la recommandation est: pas d’écran avant trois ans.
  • De 3 à 10 ans: il est important de fixer un temps ritualisé dédié aux écrans afin d’apprendre aux enfants à attendre (premiers apprentissages de l’autorégulation). Préférer les écrans partagés et accompagnés aux écrans solitaires. Parler avec l’enfant de ce qu’il voit et fait avec les écrans et éviter d’acheter aux plus jeunes des objets numériques personnels (comme une tablette) dont il s’avère ensuite bien difficile de réguler l’usage. Veiller à ce que le temps passé sur les écrans ne soit pas au détriment d’autres activités, surtout avant le coucher pour faciliter l’endormissement. Selon le rapport de L’AAC (American Academy of Pediatrics), à partir de 3 ans, l’exposition aux écrans ne devrait jamais dépasser 2 heures par jour. Des applications comme “Xooloo” ou “Famisafe” à installer sur les dispositifs de ton enfant permettent de contrôler le temps d’utilisation ainsi que les sites visités.
  • Après 10 ans: maintenir un dialogue positif sur l’utilisation des écrans et rester attentifs aux symptômes de fatigue liés aux troubles de sommeil, aux signes d’isolement pouvant conduire au repli sur soi et à un fléchissement des résultats scolaires. 
  • Pour tous les âges: les parents sont les modèles de leurs enfants. Donner l’exemple avec un usage raisonné de ses propres outils numériques, surtout pendant les moments avec ses enfants.

Il est donc recommandé d’éviter l’exposition prolongée au-delà de deux heures des écrans au cours de la journée et surtout en fin de journée au moins 30 minutes avant le coucher. 

Article écrit avec la collaboration d’Aurélie Frouard

Comment poser des règles aux enfants favorisant l’harmonie dans la famille ?

Favoriser l’harmonie familiale en posant des règles à tes enfants n’est pas forcément source de conflit. Le principe que je te propose se résume en une phrase : « La règle est la même pour tout le monde ».

La famille est semblable à n’importe quel groupe : pour qu’il fonctionne et qu’un climat de paix s’y instaure, il est nécessaire qu’il y ait des règles.

Les règles vont permettre à chacun de savoir ce qu’il peut faire et jusqu’où il peut aller sans altérer le bien-être de l’autre.

Car c’est bien à cela que servent les règles.

Il ne s’agit pas de nuire, de mettre une limite pour empêcher quelque chose ou même de priver de liberté.

Il s’agit de dire : « Si tu franchis cette limite, tu vas empêcher l’épanouissement de quelqu’un d’autre » ou « Ton comportement aura des conséquences sur quelqu’un d’autre que toi ».

Ce principe peut sembler demander des sacrifices mais en réalité il nous permet d’être plus souple avec nos enfants et peu grandement nous simplifier la vie quand on sait à quel point les enfants sont sensibles à la justice.

D’autre part, il peut aussi nous tirer vers le haut…

1. Comment trouver les justes règles à poser chez soi ?

Enfant, nous avons nous même reçu un certain nombre de règles.

De la part de nos parents bien sûr mais aussi de tous les adultes qui ont été présents sur notre chemin (enseignants, éducateurs sportifs, membres de la famille…)

Spontanément, nous allons avoir tendance à les reproduire lorsque nous créons à notre tour notre propre cellule familiale.

Cependant, il peut être bon de s’y repencher régulièrement afin de voir si elles collent vraiment à ce qui est important pour nous. 

Devenue adulte, nous développons notre propre personnalité et nous avons des valeurs qui peuvent être différentes de ce que nous avons reçu enfant.

Si notre désir est de nous développer, de nous épanouir avec nos enfants, il est bon de vérifier si les règles que nous posons correspondent à ce que nous appelons nos valeurs. 

2. Aligner les règles avec ses valeurs

Une valeur c’est quelque chose qui est important pour toi. Il en existe de nombreuses et il n’y en n’a pas de meilleures que les autres.

Elle répond à cette question : « qu’est ce qui est le plus important pour moi et que j’ai envie de transmettre à mes enfants ? »

Chacune de nous affirme sa personnalité en accordant de l’importance à une valeur ou une autre. L’idée n’est pas de se comparer mais d’apprendre à se connaître. 

Voici quelques exemples de valeurs :

  • L’amour
  • L’argent
  • Le succès
  • La santé
  • La sécurité
  • La paraître
  • L’honnêteté
  • La loyauté
  • L’humilité
  • La famille
  • Le pouvoir
  • La paix
  • La contribution au monde
  • Le partage
  • L’authenticité
  • La franchise
  • La générosité
  • Le développement de son plein potentiel
  • La liberté
  • L’aventure
  • L’humour
  • La joie

Plus les règles que tu poses seront en accord avec tes valeurs dominantes, plus tu te sentira alignée avec qui tu es.

Double bénéfice, elles seront plus faciles à poser et faire respecter et tu resteras cohérente pour tes enfants.

La cohérence étant le ciment d’une meilleure coopération de la part de tes enfants.

3. Faire appliquer les règles

Poser les bonnes règles revient à faire respecter dans ton cercle familial les valeurs qui sont les plus importantes pour toi. 

En général, il y en a 5 maximum. 

Pour que la règle soit juste, c’est à dire alignée avec tes valeurs et cohérente pour tes enfants, il est nécessaire qu’elle soit : 

a) Applicable par l’ensemble de la famille

Les adultes comme les enfants doivent respecter la règle. Pour éviter les jeux de pouvoirs, il est nécessaire d’appliquer ce principe de base.

Si la règle est en cohérence avec tes valeurs alors cela devrait facile et te demander aucun sacrifice.

Ton enfant fonctionne beaucoup par mimétisme : ses neurones miroirs lui donnent l’opportunité d’apprendre bien plus de choses en t’observant qu’en t’écoutant. Il est alors bon de montrer l’exemple pour favoriser la coopération de l’enfant.

b) Énoncée clairement en fonction de l’âge de chacun

Un petit aura besoin de mots simples pour bien comprendre ce qui attendu de lui.

Le meilleur moyen de savoir s’il a bien compris et entendu (pour de vrai) la règle est d’utiliser la reformulation.

Après avoir formuler la règle, demande à ton enfant de te dire ce qu’il en a compris. Cela te permettra d’être sûre que le message est passé correctement.

c) Pérenne

C’est à dire qu’elle doit durer dans le temps.

Si la règle change tous les quatre matins, il sera bien plus difficile pour ton enfant de l’intégrer et donc la respecter.

Encore une fois, si cette règle est en réfléchie en accord avec tes valeurs, il sera plus simple pour toi de respecter cette dynamique.

Si tu ressens une frustration à appliquer l’une des règles que tu poses à tes enfants, il est possible qu’elle ne soit pas en accord avec tes valeurs.

4. Les règles du côté de ton enfant

L’enfant a besoin de repères et de cohérence pour se développer. Il cherche à comprendre sans cesse le monde dans lequel il vit et les règles en font parties.

Que se passe t’il s’il entend ses parents lui demander de respecter une règle et qu’il les voit faire différemment pour eux ?

Son esprit sera troublé, il ne comprendra pas la demande de ses parents et la vivra de façon injuste.

D’autre part, il développera très certainement un sentiment d’injustice vis à vis de ce qu’il voit.

En grandissant, il manifestera de plus en plus d’opposition dans l’application et le respect des règles que tu tenteras de poser. 

Cela peut devenir une véritable source de conflit entre vous.

Exemple : Si la santé est l’une des valeurs importantes pour toi et que tu accordes de l’importance à l’alimentation par exemple. Tu vas poser la règle de manger des repas équilibrés la plupart du temps dans la semaine (quelques exceptions sont toujours les bienvenues pour éviter la frustration). Si de tes enfants te voient manger n’importe quoi à côté et d’octroyer des friandises, il n’y aura pas de cohérence avec tes propos. Ils risquent de te demander très régulièrement d’avoir eux aussi des friandises ! Et peut-être qu’ils finiront par aller se servir en cachette pour rétablir la justice.

5. Ne pas confondre « règles » et « comportement lié aux besoin de chacun »

Les adultes et les enfants n’ont pas les mêmes besoins ou plutôt pas les mêmes quantité de besoin. 

Par exemple, il est normal qu’un adulte ait une plus grande quantité de nourriture dans son assiette qu’un enfant. Ses besoins nutritifs étant plus importants du fait de sa taille et de ses activités.

Un enfant aura surtout des besoins liés à sa croissance (qui sont plus de l’ordre de la qualité et de la diversité que de la quantité).

De même, il est normal que tu te couches plus tard que ton enfant. L’enfant ayant besoin de plus de sommeil qu’un adulte afin de favoriser sa croissance et d’assimiler les nombreuses découvertes qu’il fait dans chacune de ses journées.

Ainsi, il est important de ne pas confondre une règle liée à une valeur qui te semble essentielle et une règle qui répond aux besoins de ton enfant. 

En listant les 5 valeurs qui te correspondent le plus, tu pourras t’assurer d’avoir mis en place des règles adaptées à ta famille. Tu favoriseras ainsi plus facilement la coopération volontaire de tes enfants et l’harmonie familiale.

La Brain Gym ou gymnastique cérébrale

Notre corps est un merveilleux outil que nous avons toujours sous la main et qui offre un panel infini de possibilités.

C’est par lui que nous faisons nos plus grands apprentissages. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de laisser un espace privilégié aux enfants pour le mouvement. Et aussi de susciter chez eux un intérêt fort pour la connaissance de leur corps.

Des experts, chercheurs et scientifiques se sont penchés sur cet outil pour mettre en lumière un lien précieux entre nos mouvements et nos apprentissages.

Je t’invite à découvrir dans cet article, une approche simple et rapide que tu pourras mettre en place facilement dans ton quotidien pour aider tes enfants dans leurs apprentissages : la Brain Gym ou gymnastique cérébrale.

Qu’est ce que c’est au juste ?

La Brain Gym est une approche éducationnelle, créée par Paul Denisson dans les années 1980, Dr en éducation réunissant les outils d’excellence de différentes approches (ergothérapie, développement cérébral, l’intégration sensorielle, médecine chinoise, etc).

À l’origine, la Brain Gym était destinée à aider des enfants en difficultés d’apprentissage mais on s’aperçut très rapidement que tout le monde pouvait en profiter.

cerveau

Elle rassemble des mouvements physiques et énergétiques simples, rapides et agréables permettant d’accéder à des parties du cerveau endormies.

Les difficultés d’apprentissages pourrait être dûes à cette non utilisation d’une partie du cerveau.

La Brain Gym permet, en quelque sorte, de sortir tout le potentiel enfermé dans le corps. C’est une reprogrammation du mouvement.

Les résultats de son utilisation sont visibles très rapidement, voire instantanément et permettent un changement profond ainsi que des progrès rapides dans l’apprentissage.

Grâce à son côté ludique, la Brain Gym est utilisable facilement avec les enfants qui apprécient généralement la réalisation de ses mouvements.

A noter : la Brain Gym peut aussi être utiliser par les adultes.

Comment ça marche ?

Voici les étapes à suivre pour utiliser la Brain Gym de façon optimale.

enfants
enfant

1) Détermine le(s) besoin(s) de ton enfant ?

Trouve le ou les besoins de ton enfant dans la liste ci-dessous :

  • Besoin de concentration

Si ton enfant a des difficultés à se concentrer, à se mettre au travail, c’est tout à fait naturel jusqu’à l’âge de 10 ans environ puis cela varie en fonction des enfants (comme pour les adultes).

Ca peut néanmoins être gênant dans ses apprentissages et vous demander à tous les deux beaucoup d’énergie !

Tu vas pouvoir l’aider à cultiver sa concentration en utilisant la Brain Gym qui va favoriser la circulation des informations entre entre son cerveau droit et son cerveau gauche.

  • Besoin d’améliorer ses capacités de lecture, d’écriture, d’expression orale et de logique

Ces apprentissages sont assez naturels pour certains enfants et demandent beaucoup plus d’énergie à d’autres.

mémoire enfant
enfant

Chaque enfant a des compétences qui lui sont propres et des vulnérabilités aussi.

La Brain Gym peut aider ton enfant à développer son habilité manuelle (pour l’écriture), sa vision binoculaire (pour la lecture) et favoriser le développement de sa coordination et de son équilibre.

  • Besoin de mémorisation

Pour pouvoir retenir les nouveaux apprentissages qu’il fait chaque jour, ton enfant peut avoir besoin d’un peu d’aide. Il est vrai que son cerveau à une capacité telle que c’est pendant cette période qu’il enregistrera le plus de nouvelles notions.

La Brain Gym va lui permettre de développer sa capacité de mémorisation en stimulant les deux hémisphères de son cerveau et ainsi les aider à se reconnecter.

  • Besoin de communiquer et d’écouter attentivement

Si tu sens que ton enfant à tendance à intérioriser ses émotions au lieu de les exprimer, ou qu’il lui est difficile de prendre le temps d’écouter ses ressentis comme ceux des autres.

La Brain Gym peut l’aider en favorisant son attention et ainsi en le rendre plus disponible pour être à l’écoute de son corps et de son entourage.

enfant
confiance en soi
  • Besoin de se détendre dans des moments de stress (évaluations)

Les apprentissages et notamment les évaluations peuvent générer beaucoup de tensions et de stress chez ton enfant.

Certains mouvement de Brain Gym peuvent aider ton enfant à retrouver son calme et à dompter son stress.

  • Besoin de cultiver la confiance en soi et l’autonomie

Les exercices de Brain Gym sont rapides et faciles, ce qui permet aux enfants de pouvoir les utiliser seuls.

Le développement de l’autonomie chez l’enfant lui permet de mieux se connaître et aussi de développer sa confiance en lui.

2) Repère les exercices en lien avec ses besoins

Le gros avantage de la Brain Gym est qu’elle ne nécessite aucun matériel particulier puisqu’elle fait appel au corps : ton enfant à donc déjà son précieux outil avec lui !

besoin enfant

Pour t’aider à te repérer, je t’invite à consulter le tableau que tu trouveras un plus bas dans l’article ainsi que les fiches illustrées.

Il s’agit d’un tableau non exhaustif mais je trouve qu’il rassemble déjà beaucoup d’informations.

J’y ai eu moi même recours dans mon quotidien régulièrement et il a largement fait ses preuves chez nous ! D’ailleurs, j’y reviens quand le besoin se fait sentir et mes garçons aiment beaucoup cette pratique !

3) Pratique avec ton enfant

Une fois que tu as trouvé quelques exercices qui répondent au besoin de ton besoin, tu peux les lui présenter en lui expliquer simplement qu’ils vont l’aider à apprendre plus facilement.

Montre lui bien les postures et explique lui l’importance de bien bouger son corps : le tout dans une ambiance ludique !

Il n’y a pas de nombre de pratique particulier à respecter, ni de fréquence.

Tu peux simplement avoir recours à ces exercices quand tu sens que ton enfant en a besoin.

besoin enfant
enfant

Par la suite, ton enfant pourra utiliser seul ces exercices selon ses envies et besoins.

Exercices

Tu trouveras ici le tableau des principaux exercices de Brain Gym ainsi que les fiches illustrées qui m’ont été transmises par une kinésiologue soucieuse d’aider les enfants dans leurs apprentissages.

Ces exercices pourront être réalisés à n’importe quel moment de la journée : avant de commencer les devoirs, avant de partir à l’école, avant d’aller dormir…

Trois types d’exercices

Il existe trois types d’exercices :

  • 1ère fiche : le focus (la concentration) ou division du cerveau en lobes frontal et occipital
  • 2ème fiche : la latéralité ou relation entre les hémisphères droit et gauche du cerveau
  • 3ème fiche : le centrage c’est à dire la relation entre le cortex et le cervelet

Le tableau

Les fiches illustrées

Le focus ou concentration

La latéralité

Le centrage

Comment faire quand le petit imite le grand ?

enfant

Aussitôt que le nombre d’enfant dans ta tribu dépasse l’enfant unique, tu peux constater qu’il y a une période incontournable durant laquelle le plus petit va imiter le plus grand.

Tu vas te retrouver à répéter les limites autant de fois que tu as d’enfant et ce, même s’ils sont tous présents quand tu donnes ta position !

Je te donne des pistes pour savoir de quelle manière te positionner sans y laisser toute ton énergie mais aussi sans dévaloriser le plus grand ni surprotéger le plus petit.

C’est une période

La première chose à savoir est que cette situation est passagère. 

Je te rassure si tu es confronté(e) à cette problématique, ça ne devrait pas durer.

Il te suffit de gérer les choses en évitant quelques pièges et tout devrait rentrer dans l’ordre assez rapidement.

Eviter la comparaison

Je t’invite à éviter les phrases comme :

  • « Ce n’est pas parce que ta soeur fait ça que tu dois le faire »
  • « Arrête de faire comme ton frère »
  • « Je ne veux pas que tu fasses comme ton frère »

En utilisant des phrases comme celles-ci, tu vas rendre, involontairement, ton grand responsable de tout. C’est lui qui va , indirectement « porter le chapeau » de toutes les situations que son cadet va imiter !

Il est important que tu prennes conscience que ton petit dernier grandit. Il sort doucement de son statut de bébé et il est temps qu’il apprenne lui aussi à se responsabiliser. 

Ce mot peut te paraitre « adulte » mais il n’en n’est rien.

A chaque stade de son développement, ton enfant à la capacité de prendre de nouvelles responsabilités à la hauteur de ses compétences bien entendu. 

C’est en le guidant petit à petit qu’il apprendra cette notion et que tu l’aideras aussi à devenir de plus en plus autonome. 

Valorise le grand

Prend la peine d’expliquer à ton grand son nouveau rôle : celui de grand frère ou de grande soeur.

Dans ce nouveau statut, il va avoir une possibilité infinie de belles choses à transmettre au plus petit. L’idée étant de lui montrer qu’il est grand et qu’il peut se sentir fier d’être le plus grand. 

Je crois que dans ce genre de situation, selon l’attitude du parent, l’ainé sera content, fier d’être le plus grand ou au contraire, il se sentira alourdi par cette position : notamment s’il est porté responsable des comportements du plus petit ou si on lui demande toujours de montrer l’exemple. 

Il faut garder à l’esprit qu’il reste un enfant lui aussi et qu’il a le droit de faire encore des choses en se trompant (ce qu’on pourrait appeler des bêtises). 

Responsabilise le petit

De même, je t’invite à commencer, en douceur, à responsabiliser ton petit.

Tu peux lui expliquer que la règle que tu poses est valable pour tous dans votre famille. Ainsi les grands comme les petits sont invités à la respecter. 

Appuie sur le fait que le petit à le choix de faire ou non la même bêtise que le plus grand. Il n’est pas obligé de faire pareil.

Il va ainsi apprendre au fur et à mesure à se sentir impliquer dans ses actions. 

Ce qui me semble important ici est de formuler un message quasi identique aux deux enfants.

Pense à constater les comportements positifs 

C’est une étape importante qui encouragera tes enfants dans leurs comportements.

Nous avons tous besoin d’être encouragé et reconnu dans nos efforts !

Il ne s’agit pas d’en faire des tonnes et de d’exagérer « oh bravo tu es trop fort !!! »

Attention aussi à ne pas entrer la non plus dans les comparaisons telles que « ah je vois que tu ne fais la même bêtise que ton frère aujourd’hui, bravo! » ou « toi au moins tu écoutes ce que je demande »…

Il sera préférable de rester le plus neutre possible en soulignant simplement le constat de l’amélioration

« oh, je vois que tu as vraiment eu un comportement de grande soeur en aidant ton petit frère à finir son puzzle » ou « j’apprécie que tu respectes ma demande »…

En appliquant ces quelques astuces, ton petit deviendra de plus en plus autonome et ton grand prendra goût à son rôle de grand !

Comment apprendre à vos enfants l’art de l’écoute ?

Savoir se parler, dire à l’autre ce qu’ils ressentent face à une situation, formuler une demande quand ils veulent quelque chose sont autant d’outils que vous pouvez transmettre à vos enfants en matière de communication pour les guider vers l’autonomie et la confiance en eux.

Mais il reste également une notion très importante à apprendre pour que la communication se fasse de façon harmonieuse : il s’agit de l’écoute.

Ecouter quelqu’un parler semble banal et facile.

Pourtant, en matière de communication, beaucoup d’éléments entre en jeu !

1)Les différents types d’écoute

Il existe principalement deux types d’écoute :

° L’écoute dite ACTIVE

L’écoute active est une méthode de communication mise au point part Carl Rogers, un psychologue américain. Elle consiste simplement à utiliser l’interrogation et la reformulation pour montrer à son interlocuteur qu’on a bien écouté ce qu’il avait à dire et qu’on a bien compris.

° L’écoute PASSIVE

L’écoute passive est une écoute dans laquelle il n’y a que le corps qui se positionne pour montrer à l’autre notre attention. Aucune parole ne sont prononcées.

2) La disponibilité

Quand quelqu’un vient vers nous et nous demande notre attention pour parler, nous pouvons répondre présent sans pour autant être réellement disponible !

Parvenir à se positionner lors de cette demande vous demandera justement d’être centré(e) et à l’écoute de vous même afin d’être capable de dire à l’autre si oui ou non vous êtes réellement en mesure de l’écouter à ce moment-là.

Bien sûr, parfois, vous pouvez souhaiter offrir une oreille distraite à votre interlocuteur mais si votre intention est d’être parfaitement à l’écoute de celui-ci (surtout s’il s’agit de votre enfant), vous devez être capable de vous écouter.

Il est préférable de reporter une conversation de quelques minutes ou plus selon, plutôt que de passer à côté de quelque chose d’important.

L’essentiel est de connaître votre intention de départ dans cette conversation et dans ce lien.

3) Les signes d’une bonne écoute

Vous pouvez apprendre à vos enfants qu’il existe des signes d’une écoute attentive.

Ainsi, de leur côté, ils pourrons juger s’ils sont disponibles pour écouter, et s’ils le souhaitent, se positionner entièrement pour montrer leur intention d’écoute à leur interlocuteur.

Quelques signes d’une intention d’écoute :

  • Le corps se tourne entièrement vers la personne qui parle
  • Les yeux se posent sur ceux de la personne qui parle
  • Aucune autre activité ne se fait en même temps que l’écoute.

En apprenant ces différents signes, vos enfants pourront découvrir l’art de l’écoute simplement à travers leur corps.

Proposez leur de faire l’expérience durant quelques jours.

Ils peuvent tester de se positionner entièrement vers la personne qui leur parle et de la regarder ou au contraire de réponde sans tourner la tête ni le regard.

Faites leur constater la réaction de la personne en face afin qu’ils se rendent compte par eux même de la différence !

Vous pouvez de votre côté, tester différentes réponses et positionnement quand ils vous interpellent et leur faire remarquer leurs propres réactions.

Rien ne vaut l’expérimentation pour un enfant afin de bien comprendre une notion et se l’approprier.

4) Quelques outils pour aider les enfants

Le bâton de parole peut aider les enfants à parler chacun leur tour : seul celui qui tient le bâton parle.

Faire un signe de la main (sans laisser sa main levée pour ne pas mettre une forme de pression à l’autre) pour montrer que l’on souhaite dire quelque chose.

Utiliser un mot « code » lorsque il a fini de dire ce qu’il voulait, aidera l’enfant à se positionner et les autres à être sûr qu’il a bien terminé. Chaque enfant choisit son mot « code » pour se l’approprier. Ca peut être « j’ai fini » ; « tralala » ; « voilà »…

Dites moi en commentaire si vous avez appris quelque chose en lisant cet article ?

Et si vous utilisez déjà chez vous des moyens pour faciliter la communication ?

 

Partagez en commentaires sous l’article !

Une alternative à la punition

Comment faire pour poser les limites sans avoir recours à la punition ?

 

 

Dans l’éducation positive, la punition n’est pas la bienvenue !

Elle n’est en rien constructive pour l’enfant et par conséquent, elle ne l’aidera pas à progresser ni à tirer une leçon positive de celle-ci. Au mieux, elle développera la colère ou la peur de l’enfant.

De plus, il a été démontré scientifiquement que la punition est néfaste au développement de l’enfant. Je vous encourage à lire les ouvrages du Docteur Catherine Gueguen Pour une enfance heureuse et Vivre heureux avec son enfant qui posent « Un nouveau regard sur l’éducation au quotidien grâce aux neurosciences affectives ».

Cela dit, ce n’est pas parce que les neurosciences démontrent que la punition est néfaste que l’enfant va respecter sans faute les limites posées par vos soins ou respecter les autres membres de la tribu sans faille !

 

Il est donc nécessaire de trouver d’autres solutions qui seront à la fois bienveillantes pour l’enfant et structurantes.

 

Dans cette vidéo, je te propose d’avoir recours à une solution qui permette à ton enfant :

  • de réparer sa bêtise
  • de maintenir le lien à l’autre
  • de prendre conscience que tout le monde peut faire des erreurs
  • d’être rassuré car il à les moyens de d’agir sur ce qu’il a fait

 

Cette alternative te demandera un peu d’imagination pour trouver une solution adaptée à chaque situation mais elle portera bien plus ses fruits pour l’épanouissement de ton enfant que la punition.

Double bénéfice, tu pourras également être fier(e) de toi d’avoir su trouver une façon bienveillante et ferme à la fois de rétablir les choses !

 

N’hésites pas à partager en commentaires sous l’article tes questions, tes situations pour que nous puission trouver des solutions ensemble.

 

Un enfant peut -il être manipulateur ?

La manipulation est, par définition « l’emprise exercée par une personne sur une ou plusieurs autres dans le but de contrôler leurs actions ou leurs sentiments ».

 

1 – Les parents peuvent voir leurs enfants comme des « manipulateurs » dans certaines situations

 

Dans la vie quotidienne, certains parents peuvent se poser la question « est ce que mon enfant me manipule ? » quand ils se retrouvent dans des situations comme celles-ci :

 – L’enfant qui répète sans cesse le même comportement

 – L’enfant qui embête son frère ou sa soeur

 – L’enfant qui se roule par terre, fait « une crise », pleure

 – L’enfant qui ne veut pas aller se coucher

 – L’enfant qui ne mange pas de tout

 – L’enfant qui veut un jouet ou obtenir l’accord parental pour une sortie

Il en existe probablement d’autres, je cite ici celles qui me semblent les plus fréquentes.

 

 

2 – Les intentions de l’enfant

 

Pour rappel, le cerveau de l’enfant atteint sa maturité complète vers l’âge de 25 ans.

Avant, la partie de son cerveau qui est la plus présente, est celle qui gère ses émotions.

L’autre partie, celle de la « reflexion », est minime.

Ce qui signifie, que l’enfant se sent majoritairement envahi par ses émotions et ses réactions sont surtout impulsives.

 

Il a pour seule préoccupation de répondre à ses besoins vitaux, dont ceux qui nous intéresse ici sont les suivants :

  • Un besoin d’amour inconditionnel :

 

 

L’enfant a besoin de sentir l’amour de ses parents à travers ses paroles ET ses gestes.

Il a une sorte de réservoir d’amour qu’il a besoin de remplir chaque jour avec l’aide de ses parents.

Si ce réservoir est rempli, c’est ok.

Si le parent ne prend pas assez de temps réel avec son enfant chaque jour, sans téléphone, ordinateur ou mille préoccupations en tête, il reste de l’espace dans le réservoir de l’enfant.

Du coup, celui-ci va mettre en place des comportements ( de façon tout à fait inconsciente), qui vont avoir pour seul but de remplir son réservoir jusqu’en haut !

Et ce, même s’il doit avoir un comportement qui lui attire des ennuis, des réprimandes ou des punitions. Pour l’enfant, ces réactions de l’adulte seront une forme d’attention malgré leur côté négatif et cela lui est préférable que rien du tout tellement il a besoin d’amour !

  • Un besoin de sécurité :

 

 

Pour se sentir bien, heureux, épanoui et pouvoir porter son attention sur le jeux et l’apprentissage, l’enfant a besoin de se sentir en sécurité.

Bien sûr, il s’agit d’une sécurité matérielle mais aussi d’une sécurité affective.

La sécurité affective dont l’enfant a besoin est représentée par la stabilité de ses parents, leur capacité à gérer leurs émotions et leur cohérence.

L’enfant a besoin de sentir que ses parents résistent à ses comportements et ses paroles. Il a besoin de les sentir solides, qu’ils ne soient pas « détruits » par ses attitudes.

Ainsi, s’il ressent une vulnérabilité chez son parent, l’enfant va (inconsciemment encore une fois), reproduire son comportement pour tenter de faire « grandir » son parent et jusqu’à obtenir une réponse qui le rassure suffisamment !

Si la réponse de l’adulte n’évolue pas et reste « violente », il se peut que l’enfant cesse son comportement mais ce ne sera pas parce qu’il se sent rassuré mais surtout parce qu’il se refermera sur lui même ce qui peut évidemment lui nuire.

 

3 – Les interprétations adultes

 

 

Lorsqu’un adulte parle de manipulation, il s’agit surtout d’une stratégie élaborée par l’enfant pour atteindre son but.

Cela suppose que l’enfant puisse être capable de mettre sur pied un plan « machiavélique » qu’il va ensuite appliquer sur ses parents.

L’objectif de ce plan étant que l’enfant fasse ce qu’il veut, comme il veut et surtout qu’il soit le maître !

Pensez-vous sérieusement que votre enfant soit capable de mettre au point un tel stratagème ?

Pensez-vous que votre enfant passe des heures à réfléchir sur ce qu’il pourrait faire pour vous faire tourner en bourrique, que son intention est telle ?

 

4 – Y voir plus clair

 

 

Voilà de quelle manière je vois les choses en utilisant les connaissances disponibles en neuro sciences et mon expérience personnelle.

Le comportement manipulateur de l’enfant est une interprétation adulte !

L’adulte qui peut se sentir menacé, déstabilisé, confronté à ses propres émotions, ses propres difficultés, ses limites se sentira plus à l’aise s’il n’a pas besoin d’affronter son monde intérieur.

En portant l’enfant responsable d’une quelconque manipulation, il se décharge ainsi de cette tâche qui peut s’avérer difficile pour lui à traiter.

L’enfant, de son côté, agissant instinctivement avec les capacités mentales qu’il possède, tente de satisfaire ses besoins vitaux.

Ses intentions sont toujours salvatrices et bienveillantes surtout envers son parent.

 

 

S’il est face à un adulte qui se sent bien dans ces baskets, l’enfant cessera rapidement ses comportements négatifs.

S’il sent qu’il touche une faille chez son parent, il ne s’y engouffrera que si le parent la fuie !

Ainsi si j’ai un conseil à vous donner à travers cet article, il serait le suivant :

Si vous avez l’impression que votre enfant vous manipule, analysez de près la situation.

Demandez-vous à quoi vous renvoie votre enfant : est ce que vous avez une vulnérabilité dont vous ne vous occupez pas ? Est ce que vous avez pris du temps pour être avec votre enfant aujourd’hui ?

En vous occupant du besoin de sécurité et d’amour de votre enfant, vous verrez que votre enfant modifiera ses comportements naturellement.

 

 

Vous êtes des personnes uniques : vous et votre enfant. Ainsi, il se produira régulièrement des désaccords entre vous et heureusement. En gérant ces derniers de façon rassurantes et avec amour, vos enfants ne resteront pas dans des comportements négatifs vous verrez !

 

N’hésitez pas à partager en commentaires sous l’article vos expériences personnelles.

Pourquoi tu n’arrives pas toujours à appliquer l’éducation positive ?

Tu as certainement envie de mettre en place les préceptes de l’éducation positive chez toi, dans ta tribu. Cependant, il est possible que tu aies l’impression de ne pas y arriver !

Cela peut provoquer en toi un sentiment de dévalorisation, de culpabilité et tu peux te sentir découragé(e) voire nul(le) et considérer que tu échoues dans ta démarche.

Pourtant, tu as envie de tendre vers cette bienveillance. Tu as découvert les bienfaits de cette forme d’éducation et les faits scientifiques t’ont convaincus !

Dans cette vidéo, je partage avec toi 5 points qui te permettront d’être plus à l’aise dans ta pratique quotidienne de l’éducation positive.

1 – Une génération entre deux

Depuis des dizaines d’années, l’éducation était basée sur des principes de soumission de l’enfant.

Il n’avait pas vraiment le droit de s’exprimer, il devait obéir et les émotions n’étaient pas mises en valeur.

Aujourd’hui, les neuro sciences qui ont mis en avant les conséquences de ce type d’éducation sur le cerveau et le développement de l’enfant, les psychologie positive et comportementale nous orientent vers autre chose. 

On nous guide vers une parentalité bienveillante, où le parent se doit d’être calme, posé, attentif et à l’écoute de son enfant tout le temps.

Nous faisons partis d’une génération qui peut oeuvrer en ce sens, d’une génération « entre deux ».

2 – La réalité du quotidien pour les parents d’aujourd’hui

Toutes ces notions sont nouvelles dans l’éducation. Il me semble difficile voire impossible de tout assimiler en une seule vie.

Ayant un héritage de plusieurs années d’un certain type d’éducation, il est nécessaire de se rendre compte, à mon avis, qu’on ne peut pas tout changer, intégrer et transmettre à nos enfants en seulement une vingtaine d’années !

Il me paraît primordial d’accepter de faire parti de cette évolution. Aller dans ce sens si cela te convient et garder à l’esprit qu’il faudra probablement plusieurs générations pour que ces principes soient totalement ancrés.

3 – Un nouvel apprentissage

Nous appartenons à cette nouvelle génération et sommes en plein apprentissage de cette nouvelle éducation.

En acceptant cette position, nous pouvons comprendre les raisons de nos échecs face à la mise en pratique de celle ci. 

Grace à ces échecs, nous pouvons nous améliorer et continuer à faire avancer ce mouvement de bienveillance éducative. Nous pouvons offrir à nos enfants la possibilité de continuer en ce sens mieux que nous.

Chaque parent d’aujourd’hui fait de son mieux pour aller en ce sens et c’est déjà très bien.

Grâce à notre implication quotidienne on évolue dans ce sens et c’est énorme ! Même si tous les jours on n’arrive pas à appliquer tous ces préceptes.

4 – Accepter que ça prenne du temps 

Tout nouvel apprentissage prend du temps à s’installer.

Il me semble important de garder à l’esprit cette notion d’évolution. De même qu’accepter que chacun d’entre nous puisse apporter sa pierre à l’édifice en étant imparfait.

Nous allons forcément changer les choses et pour cela il faut accepter que cette démarche puisse prendre du temps.

Elle se fera probablement sur plusieurs générations, comme beaucoup des grands changements qui ont eu lieu dans notre civilisation. 

5 – La répétition

D’autre part, les découvertes scientifiques récentes ont mis en évidence le fait qu’il était possible de créer de nouvelles connexions neuronales dans notre cerveau.

Pour cela il est nécessaire de persévérer, de répéter les mêmes fonctionnements afin qu’ils deviennent familiers à notre corps.

Ainsi, il est important de savoir que même si tu ne parviens pas tous les jours à faire ce que tu veux dans ton éducation, le fait de continuer à avancer dans ce sens va te permettre de t’améliorer.

Pourquoi il est nécessaire de se fâcher !

Dans cet article je m’adresse surtout aux femmes…mais les hommes peuvent lire bien sûr !

Quand j’utilise le terme « se fâcher » j’entends surtout par là, s’imposer, se poser en tant que maman et femme à part entière qui à droit au respect et qui est capable de guider sa tribu sans se culpabiliser ni avoir honte !

1- Le schéma familial dont nous avons hérité.

Je vois le schéma familial dont nous avons hérité de la façon suivante : la femme s’occupait à plein temps de ses enfants, elle ne travaillait pas et n’avait pas les mêmes droits que son mari.

Pourtant, lorsqu’elle se retrouvait dans une situation conflictuelle avec ses enfants, on entendait souvent des phrases du style « tu verras quand ton père rentrera » ou « quand je vais dire ça à ton père, tu vas voir ce qu’il va se passer ! ».

C’est encore le cas dans certaines familles et peut être même dans la votre.

La femme se plaçait ainsi dans une position d’infériorité par rapport à son mari (ce qui était bien la réalité de l’époque) et avait besoin de l’intervention de son mari pour gérer sa tribu et s’en faire respecter.

2- Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les femmes ont acquis davantage de droits (un immense merci à toutes celles qui se sont battues et qui se battent encore pour ça!) et le schéma familial change.

Beaucoup de femmes se retrouvent seules face à l’éducation de leurs enfants soit parce qu’elles sont séparées, divorcées, veuves ou alors parce que leur mari travaille tard ou loin et qu’elles se retrouvent à gérer l’éducation des enfants dans le quotidien.

Le constat que je fais, en tant que femme et en observant autour de moi mes semblables, c’est que nous avons encore du mal à nous imposer la tête haute face à notre tribu.

Quand nous parvenons à le faire, s’ensuit souvent une ÉNORME culpabilité ! Comme si nous avions « mal agit » ou pire comme si nous n’avions pas le droit de nous mettre en colère contre le comportement de nos enfants.

Nous avons hérité de ce schéma familial qui a placé la femme dans un rôle stéréotypé de douceur, de tendresse, de maternage et du coup, il nous est encore difficile de le faire évoluer.

C’est tout à fait naturel car le vécu de nos ancêtres planent toujours sur nous, comme le notre planera sur nos descendants. Il est possible d’évoluer et de laisser à nos enfants une position de maman qui s’affirme !

3- Sortir de ces croyances limitantes.

Les neuro sciences sont là pour nous apprendre le fonctionnement du cerveau de l’enfant.

Elles peuvent nous éclairer également sur le celui de l’adulte.

Il y a, selon moi, de nombreuses richesses à y puiser.

La communication, le dialogue sont deux éléments indispensables au bon développement de la relation parent-enfant.

Les respect du développement de l’enfant, la libre expression de ses émotions sont primordiale pour l’épanouissement de l’enfant.

Les limites, le respect des règles et le cadre sont absolument nécessaire aux enfants pour ne pas devenir des angoissés de première classe !

Quand le papa de mes enfants est décédé, on m’a plusieurs fois posé la question « mais c’est pas trop dur d’être à la fois la maman et le papa ? ».

Je comprends le sens de cette question mais je l’ai toujours trouvée bizarre pour être honnête.

Je ne suis pas un papa, je suis une maman ! Et ce n’est pas parce que je suis seule à assumer l’éducation de mes enfants que je dois me mettre dans la peau d’un papa pour avoir le droit de m’affirmer !

Je suis une femme et j’en reste une ! Je cherche, je tâtonne et je trouve un peu plus chaque jour mon équilibre dans ce rôle.

Peut être que le secret est d’assumer simplement notre part féminine et masculine.

Le masculin se représente globalement par le passage à l’action. C’est probablement pour cette raison que ce sont les papas qui étaient cantonnés au rôle d’autorité dans les familles.

Mais sachez mesdames, que chacune de nous à une part masculine en elle et qu’en l’exploitant, en l’autorisant à se développer nous avons une richesse insoupçonnée en nous.

Elle nous permet donc de sortir de ce rôle « mono facette » de maman toute douce et d’exprimer notre personnalité entière !

4- Apprendre à se connaître

La découverte de notre personnalité « complète », nous ouvre des portes qui peuvent s’avérer très utiles pour guider notre petite tribu.

Cela va dans le même sens que l’apprentissage de la gestion de nos émotions.

Chacun de nous ressent les mêmes émotions, femme ou homme et ce dans tous les pays du monde entier.

Nous pouvons être des super mamans toutes douces, aimantes, compréhensives et patientes et en même temps, nous fâcher très fort parce qu’on ressent de la colère face à certains comportements de nos enfants ou même de la tristesse parfois.

Et mieux, nous pouvons tout à fait exprimer cette colère ou cette tristesse parce que la goutte d’eau à fait déborder le vase et que là, c’est trooooop !

Cela ne fera pas de nous des mamans horribles, trop ci ou trop ça, ou pas assez quelque chose … ni complètement ratées voire dépressives parce qu’elles expriment leur tristesse.

Je crois que justement en tant que femme, que nous avons la possibilité de faire découvrir à nos enfants un très large panel de comportement. Cela est forcément enrichissant pour l’enfant à partir du moment où les choses sont clairement posées et expliquées bien sûr !

5- S’autoriser

Quand la coupe est pleine, autorisez vous à vous fâcher.

Vos enfants ont aussi besoin de vous voir vous affirmer et sûre de vous.

Ca peut sembler paradoxal mais l’enfant qui fait tourner sa mère en bourique à souvent juste besoin de vérifier que justement elle a la capacité d’être forte et de de s’imposer.

Utiliser la communication, l’écoute, la reformulation pose les bases de l’éducation choisie et l’affirmation de la maman dans son intégralité la renforce !

Alors ne vous culpabilisez plus et prenez votre place à part entière.

Pensez à partager vos retours en commentaires sous l’article.

Peut-on réellement élever ses enfants sans crier ?

On voit beaucoup à l’heure actuelle, sur les sites, les réseaux sociaux…qu’il est préconisé d’élever ses enfants sans crier. 

Je me suis penchée sur le sujet parce que j’ai noté que de nombreux parents tombent dans la culpabilité lorsqu’ils ne parviennent pas à suivre les préceptes de l’éducation positive. Et moi la première !

Je te partage ici mon point de vue et mon expérience personnelle sur le sujet et je te montre ce qui fonctionne dans ma tribu.

1 – Qu’est ce qu’on entend par « crier » ?

  • Si le terme « crier » est utilisé dans le même sens que « hurler » sur ces enfants, alors je conçois qu’il soit possible de travailler sur ce sujet et de supprimer les hurlements de notre éducation.

En effet les hurlements, n’ont rien de constructifs et n’apportent rien ni à l’enfant ni au parent. 

Ce n’est pas pour autant que c’est facile à faire ! Cela dépend beaucoup de notre histoire.

  • Si « crier » signifie élever un peu la voix par rapport à son élocution habituelle alors je commence à être sceptique !

2 – En pratique dans la vie réelle 

Personnellement c’est ce que j’avais compris et j’ai donc essayer d’accompagner mes enfants dans le quotidien en restant toujours sur la même intonation de voix. 

J’ai deux garçons et j’ai vite constaté que face à leur opposition ou au dépassement des limites, ma demande n’avait pas d’impact lorsqu’elle était formulée ainsi. 

  • J’ai fait une nouvelle tentative auprès de mes enfants en élevant un peu la voix en cas de dépassement des limites non négociables par exemple et j’ai vu que l’impact était totalement différent !

Ainsi, je vois beaucoup de parents qui se jugent en échec ou en difficulté dans la relation avec leurs enfants parce qu’ils ne parviennent pas à les élever sans crier. 

Tout est relatif et il me semble bon de faire le point régulièrement.

3 – Le juste milieu

OUI il est possible de ne plus hurler ! Et c’est même bénéfique !

NON il n’est pas possible de ne pas crier si « crier » signifie être ferme !

Faire la différence entre ces deux termes me semble être d’une importance primordiale pour te permettre d’avancer sereinement.

Je vois l’éducation positive comme une démarche à visée constructive pour l’enfant et pour la famille toute entière.

Faire preuve de fermeté quand tes limites ne sont pas négociables pour le bon fonctionnement de votre famille et l’épanouissement de ton enfant est tout à fait positif !

Ton enfant a besoin de se repérer et ce cadre, rassurant pour lui, est indispensable. 

Partage tes expériences en commentaires sous l’article ou sous la vidéo !