Des solutions concrètes aux conflits du quotidien

Même si tu es dans une volonté d’apporter une éducation bienveillante à tes enfants, il y a probablement des jours où tu te sens fatigué(e), sans patience et avec un niveau d’énergie à peu près égal à zéro ! 

Tu souhaites garder ton intention de bienveillance mais c’est tellement difficile que tu as du mal à savoir comment faire .

En même temps, tu ne veux pas tomber dans une relation de pouvoir avec tes enfants, ni user de l’autorité pour obtenir ce que tu attends d’eux.

Si ces jours là, tu as du mal à mettre en pratique tes connaissances en matière d’éducation positive, c’est ok. 

1 – La culpabilité

La première chose à faire est de dire NON à la culpabilité et OUI à l’amélioration !

Chaque parent est envahi par ce sentiment de culpabilité parce qu’on se croit responsable de tout ce que font nos enfants.

Or, si nous pouvons les accompagner vers l’épanouissement personnel, ils ont aussi leur propre chemin à suivre.

chemin
coquelicot

Le parent ne peut pas contrôler tous les actes et pensées de son enfant.

Par contre, il peut tenter de s’améliorer chaque jour et ainsi montrer à son enfant de quelle façon réagir face aux différents événements de la vie.

2 – Les conséquences logiques

Elles vont te permettre de gérer n’importe quel refus, opposition ou manque de coopération de ton enfant en évitant d’entrer dans un jeu de pouvoir avec lui.

Voici 5 étapes qui te permettront de rester dans la bienveillance et d’être ferme à la fois pour faire avancer ta tribu :

1 – Tu poses la situation clairement et formule l’organisation qui est en place dans votre famille.

Par exemple si c’est le moment de faire les devoirs, tu annonces que dans 5 minutes, il sera temps pour ton enfant de se mettre au travail.

Idem si c’est le moment de se laver, d’alle dormir …

opposition de l'enfant

2 – Tu exprimes clairement la conséquence qui arrivera si ton enfant fait le choix de maintenir son opposition. 

Si ton enfant te dit clairement qu’il n’est pas d’accord ou si tu constates qu’ils continue de faire ce qu’il est en train de faire sans tenir compte de ses « obligations », tu respires !

Et tu annonces avec toute la bienveillance dont tu es capable à ce moment là, la conséquence que tu choisiras d’appliquer si il ne fait pas ce qu’il a à faire.

Cette conséquence doit être en rapport avec l’activité. Priver ton enfant de télé s’il ne veut pas aller se laver n’est pas une conséquence logique.

J’attire donc ici ton attention à ne pas basculer dans la menace. La frontière entre annoncer une conséquence et menacer son enfant est mince.

En restant bien en rapport avec la situation, en faisant appel à ta créativité et en utilisant un ton posé et bienveillant, la conséquence restera de l’ordre du respect de l’enfant.

Dans d’autres articles et vidéos, je te donnerai des exemples concrets de conséquences logiques que tu peux utiliser pour chaque situation du quotidien.

opposition de l'enfant

3 – Tu appliques la conséquence que tu annoncée. 

En effet, ça paraît logique mais il faut le faire pour maintenir une cohérence constructive pour votre tribu.

C’est de cette façon que ton enfant fera petit à petit un double apprentissage : celui de faire un choix face à une situation et celui d’obtenir un résultat différent en fonction du choix qu’il a fait.

Si tu n’appliques pas la conséquence annoncée, ton enfant n’aura pas à faire de choix puisqu’il obtiendra dans tous les cas le même résultat.

Et toi, tu gaspilleras ton énergie inutilement et seras à l’origine d’un conflit que tu aurais pu contourner.

4 – Tu accueilles les émotions de ton enfant.

opposition de l'enfant

Dans un premier temps, lorsque cette manière de fonctionner sera nouvelle dans ta tribu, il y a de fortes chances pour que ton enfant soit en colère après toi lorsque tu appliqueras la conséquence annoncée.

A ce moment là, tu pourras le laisser s’exprimer librement et accueillir ses émotions de ton mieux.

Tu pourras, si tu le souhaites, revenir sur son comportement plus tard, lorsque le calme et l’énergie seront à nouveau au rendez-vous.

Au fur et à mesure de ta pratique, tu constateras que tes enfants seront davantage responsables de leur choix puisqu’ils le feront en ayant connaissance et conscience de la conséquence qui sera vraiment appliquée.

De cette façon, naturellement, les tensions diminueront et l’accueil des émotions de ton enfant ne sera nécessaire que ponctuellement.

5 – Tu évalues le résultat de ton action.

Cette étape n’est pas à négliger !

Il est primordial d’évaluer le résultat de ta conséquence pour savoir si il est nécessaire de la modifier ou non.

Si celui-ci n’est pas concluant, je t’invite à pratiquer un rassemblement familial. Celui-ci te permettra de trouver de nouvelles idées de solutions à mettre en place avec l’ensemble de ta famille. 

La réalisation de ce temps familial t’est expliquée plus en détail dans cette vidéo. 

Je te laisse tester ces étapes et partager en commentaires tes résultats. N’hésites pas à me poser tes questions si quelque chose ne te semble pas clair. Je me ferai un plaisir de te répondre.

Pourquoi vous n’arrivez pas à calmer vos enfants ?

Vous faites certainement partis des parents qui mettent une partie de leur énergie dans le bon déroulement de la vie familiale.

Vous cultivez votre bienveillance au quotidien, votre patience, votre calme.

Vous vous réveillez chaque matin, plein(e) d’une nouvelle énergie, les batteries bien chargées (plus ou moins selon la nuit passée…), en tout cas motivé(e) et dans une démarche de persévérance j’en suis sûre, pour donner aujourd’hui, à nouveau, le meilleur de vous même !

Vous passez des journées extra, encourageantes, dans lesquelles vous voyez vos efforts, vos actions, porter leurs fruits à travers vos enfants.

Et puis d’autres…ABOMINABLES !!!!

J’ai constaté cela aussi dans mon quotidien !

Au début, je me suis sentie découragée dans ces moments là !

Impossible de maîtriser la situation, les enfants enchaînent les « bêtises », ils écoutent de façon très sélective ce que je demande, ils refusent toute coopération…

De mon côté, je sens que je me dirige lentement mais sûrement vers la limite de ma patience !

Je crains le débordement d’une minute à l’autre.

J’essaye de mettre des mots sur ce que je ressens, je respire profondément, je me mets à l’écart 5 minutes pour rebooster mon énergie … bref, je tente de m’en sortir en restant bienveillante avec mes enfants ET moi même !

Quand la journée se termine enfin, je suis à PLAT !

J’ai l’impression d’avoir fait un tournoi de boxe toute la journée !

Je me sens vidée et toujours découragée.

Et puis, bien sûr, je ressens un peu de culpabilité aussi sinon ce n’est pas drôle !

« J’ai peut être été un peu trop dure avec les enfants ? » : j’ai entendu 1 million de fois « non » aujourd’hui mais je me sens quand même coupable d’avoir été « trop dure » ! 

Je cherche à comprendre ce que je pourrai améliorer pour ne plus jamais vivre des journées comme celles-ci et je comprends !

Un copain me téléphone ce soir là et nous échangeons des nouvelles de chacune de nos tribus.

En l’écoutant et en lui racontant ma journée difficile, je comprends qu’en fait, le déroulement des événements ne dépends pas forcément de moi, ni de quelque chose que je pourrai améliorer : en réalité, il existe des moments dans l’année, où les enfants sont particulièrement surexcités !

Et nous, parents bienveillants et courageux que nous sommes, nous n’y pouvons rien !

Voici une petite liste de ces périodes que j’ai constatée chez moi et dans mon entourage :

  • Lors de la rentrée des classes : cette période où votre enfant peut être complètement différent de d’habitude peut s’étaler de quelques jours avant la reprise de l’école à quelques jours après.
  • Le moment des vacances : là aussi, le moment « sensible peut s’étaler les premiers jours de vacances.
  • A la fin des vacances évidemment !
  • Pendant les périodes de fêtes de fin d’année.
  • Quand leur anniversaire approche.
  • D’une façon plus générale, à chaque changement de rythme.

Au cours de ces différents périodes, l’enfant est soumis à de multiples émotions, des sentiments parfois nouveaux le traversent.

Il est encore difficile pour lui de mettre le doigt dessus et encore plus d’y mettre des mots.

Alors c’est souvent par les gestes et le comportement que l’enfant l’exprime.

Ca ne fait pas de nous, des parents « nuls, qui ont tout rater dans l’éducation ! » 

Dans ces moments là, notre rôle de parent se résume, selon moi :

  • A rester ancré(e) et toujours faire respecter nos limites avec autant de bienveillance que nous pouvons à ce moment là.
  • Respecter et accepter le besoin de notre enfant de se faire entendre : l’aimer inconditionnellement.
  • Rester solide face à ces journées pour permettre à notre enfant de pouvoir s’exprimer librement sans peur de nous détruire.

( « solide » ne veut pas dire pour moi ne pas pleurer ou ne pas exprimer de tristesse face au comportement de l’enfant, cela veut dire « rester confiant(e) »)

  • Faire preuve d’imagination pour ne pas se laisser emporter dans un cercle vicieux de provocations ou autres comportements induisants le conflit.
  • En résumé, rester un adulte stable auquel l’enfant peut s’opposer pour passer ce moment qui le gêne, le déstabilise.

Restez patient et positif(ve) et ce moment de tempête devrait passer aussi subitement qu’il est arrivé !

Un conseil que j’ai retenu de cette expérience : lorsque votre enfant change de comportement subitement, pensez à sonder dans votre entourage les enfants des autres pour voir s’il ne s’agit pas tout simplement d’une période générale de surexcitation !!!!!