Faire face à l’opposition de votre enfant

Quand l’enfant est dans l’opposition vis à vis de son parent, il est probable que malgré toute sa bienveillance, le parent se retrouve dans une impasse. Il devient alors difficile pour lui de gérer la relation.


 

Quelle attitude adopter face à la persistance de l’opposition ?

Voici le menu du jour :

1- Pourquoi votre enfant s’oppose à vous ?

2- Quelle attitude adopter avec les « petits »

3- Et avec les plus « grands » ?

4- Une clé indispensable !

Je vous souhaite une belle lecture et j’espère que cet article vous aidera à avancer dans votre quête d’équilibre.

1- Pourquoi votre enfant s’oppose à vous ?

 

Dans un monde idéal, nous, parents, aimerions (je me permets de parler au nom de la plupart des parents) que nos enfants réagissent dès qu’on leur demande de faire quelque chose, quoi que ce soit, qu’ils écoutent tranquillement quand on en a besoin et qu’ils aillent toujours dans notre sens !

Comme la vie serait douce et calme ainsi !

Sortons du monde des bisounours et confrontons-nous à la réalité.

 

 

Un enfant est un enfant et il est bien différent d’un adulte. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe deux mots différents !

En faisant le choix d’avoir des enfants, nous nous sommes engagés à les guider au mieux vers leur autonomie et leur épanouissement pour qu’ils soient heureux.

Et cela passe par les divergences d’opinions, les confrontations, les frustrations, la culpabilité et j’en passe.

Ces sentiments qui semblent vraiment très agaçants rien qu’à les lire sont en fait présents dans nos vies pour nous permettre de grandir. Et oui même un adulte peut encore grandir et s’épanouir. Ne vous fiez pas à l’arrêt de la croissance pour croire que vous avez fini d’évoluer. C’est faux !

Et heureusement, car à mon avis, c’est ce qui rend la vie quand même plus intéressante.

Imaginez qu’arrivé à 25 ans, vous n’ayez plus rien à apprendre, plus de surprises, plus de découvertes à faire sur vous même, quel ennui !!

 

 

Les enfants ont leur rôle à jouer dans cette évolution et certains tiennent leur place plus que d’autres. Il y a des enfants qui s’opposent systématiquement à leurs parents et d’autres qui sont plus compliants.

Si vous avez un enfant qui est particulièrement doué pour s’opposer à vous, ne vous découragez pas et surtout ne vous auto flagellez pas en pensant que vous en êtes la cause !

 

Les enfants qui ont ce tempérament seront probablement des adultes qui savent précisément ce qu’ils veulent ou qui mèneront leur vie comme bon leur semble. Donc c’est une bonne chose ! Le truc c’est que pendant l’enfance ce comportement est épuisant à gérer pour les parents !

Gardez à l’esprit que votre enfant est en quête perpétuelle de limites et que peut être plus qu’un autre, il a besoin d’un cadre stable, fixe et rassurant.

 

L’enfant qui s’oppose ne le fait pas pour embêter ses parents mais parce qu’il a un million d’aspiration dont celle d’être libre dès l’âge de 2 ans !!!

Vous pouvez préserver ses ailes précieuses et le guider pour qu’il reste lui même et qu’il se sente rassuré.

 

 

De votre côté, en étant confronté(e) aux difficultés qu’engendre les oppositions répétées, vous pouvez saisir les perches que votre enfant vous tend pour vous découvrir un peu plus et vous améliorer de jour en jour.

Comprenez bien que votre enfant s’oppose à vous pour se construire sa propre identité et que c’est tout ce qu’il y a de plus sain !

2- Quelle attitude adopter avec les petits (jusqu’à 5 – 6 ans environ)

 

Une chose est certaine, c’est que les oppositions fréquentes de l’enfant peuvent être épuisantes pour le ou les parents !

Alors, pour ne pas devenir fou et tenir le cap avec votre tribu, il est nécessaire de vous adapter !

La première chose à comprendre et que vous avez probablement due déjà remarquer c’est qu’en vous positionnant vous aussi dans l’oppisition les choses ne font que s’envenimer !

 

 

Je vous invite à être plus malin et à trouver des solutions qui préserveront votre équilibre et votre relation.

Avec un petit enfant, il est assez simple de tourner votre réponse vers une affirmation positive et de reporter la demande de l’enfant.

 

Par exemple :

Vous demandez à votre petit de bien vouloir ranger ses jouets et il vous dit « non » 

Vous pouvez insister 5 minutes et si vous voyez qu’il reste sur sa position, utilisez la formule positive magique : « ok, tu n’as pas envie de ranger maintenant alors je te propose de le faire dans 5 minutes, c’est d’accord ? » 

La plupart du temps cela fonctionne parce que l’enfant se sent respecter dans son choix.

 

Autre exemple :

« J’avais envie de manger un autre bonbon maman »

Vous pensez que son alimentation est importante et vous souhaitez qu’il arrête son orgie donc vous pouvez lui rappeler qu’il pourra en manger d’autre un autre jour.

« Je suis d’accord pour que tu manges d’autres bonbons la semaine prochaine » 

Vous pouvez même définir un jour de bonbons ensemble et un nombre pourquoi pas.

Ainsi votre enfant saura à quoi s’attendre (avec un rappel fréquent) et la négociation sera plus facile.

« On avait dit 3 bonbons, tu te rappelles… »

 

 

3- Avec les plus grands (plus de 6 ans environ)

 

En grandissant, il devient difficile de procéder de la même façon avec votre enfant et ce dernier est davantage à même de comprendre votre demande ou votre refus.

L’idée de départ est la même. Plus vous entrez dans l’opposition, plus la résolution du conflit sera compliqué. Votre enfant est plus grand mais pas encore assez mature pour gérer une situation de ce genre comme vous !

La plupart du temps, je vous invite à vous armer de toute votre patience et d’utiliser la communication non violente pour formuler votre demande à votre enfant.

Si cela fonctionne, c’est parfait !

En revanche, il arrive que malgré toutes vos bonnes intentions votre enfant augmente le cran de l’opposition comme s’il cherchait à vous pousser à bout !

A ce moment là, il est bon de vous rappeler d’abord qu’il cherche simplement votre stabilité.

 

 

Rappelez lui les règles de votre maison, en cas de dépassement des limites, de comportements déplacés, de violence…vous avez mis en place des conséquences que vos enfants de cet âge connaissent normalement.

Il est nécessaire dans ces situations de les appliquer. Evitez de vous embourber dans des conversations bienveillantes qui s’étalent trop longtemps.

En étant à l’écoute de votre enfant, vous verrez rapidement s’il a l‘intention de s’adoucir ou s’il poursuit son opposition.

 

C’est le moment de vous affirmer et de montrer à votre enfant qu’il peut compter sur votre réactivité. Il se sentira rassuré et en appliquant systématiquement ce procédé, ses oppositions devraient se canaliser.

Je vous invite à prendre un moment avec lui après pour lui laisser la possibilité de revenir sur ce qui s’est passé. Il a peut être besoin de votre oreille attentive.

Privilégiez toujours la communication et pensez à rester fidèle à vos valeurs en même temps !

 

 

4- Faire preuve de souplesse.

 

Je vous invite à prendre du recul sur votre quotidien et à le voir comme un ensemble et non en observant à la loupe chaque moment.

Vous avez choisi une attitude, un état d’esprit que vous appliquez de manière générale dans votre quotidien avec votre enfant.

La vie n’étant pas linéaire, il y a des jours où vous oubliez complètement cet état d’esprit pour X raisons et c’est OK. Il est nécessaire d’accepter cet imperfection.

Ce fonctionnement s’applique également dans ce type de relation d’opposition.

D’une manière générale, vous guidez votre enfant vers le respect par exemple mais il y a des moments ou des jours durant lesquels vous n’avez pas la force de le faire. Et c’est OK aussi.

Vous êtes humains !

 

 

Si vous relevez toutes les oppositions sans faire preuve de souplesse, vous vivrez des conflits perpétuels avec vos enfants.

Pensez à lâcher du leste régulièrement !

 

A vous de passer à l’action et pensez à partager vos réactions, vos découvertes ou difficultés et ce qui marche pour vous dans les commentaires situés sous chaque article.