Les 4 erreurs à ne pas commettre face à la violence à l’école.

Comment se positionner pour que votre enfant ne soit pas une victime ?

A l’école comme dans le monde des adultes on trouve des enfants au comportement très variés.

Certains peuvent être très calmes et posés, d’autres au contraire vont être plutôt « bagarreurs ».

Ils n’en restent pas moins des enfants mais lorsque le votre rentre à la maison en se plaignant de son camarade qui le tape, il a besoin de vous pour savoir comment se protéger.

Je vous propose, à travers cet article, de lister les 4 erreurs à éviter et de vous dévoiler ensuite la clé pour que votre enfant ne soit pas victime des autres à l’école ni bourreau.

1 – Première erreur : « Simon est méchant »

Vous entendrez souvent dire « Simon est méchant, il me tape tout le temps ».

Bien sûr que de prime abord, on a envie d’étriper le fameux Simon et de dire à notre enfant « ben oui, il est méchant s’il te tape ».

Mais on parvient à prendre du recul et à dissocier Simon de son comportement.

Alors on rectifie « non, c’est le COMPORTEMENT de Simon qui est méchant, pas lui. Ce garçon est forcément gentil mais peut être qu’il y a quelque chose dans sa vie à lui qui le pousse à agir comme ça à l’école avec ses camarades et qu’il ne sait pas faire autrement. »

Il est important de faire comprendre à votre enfant qu’il n’est pas utile de mettre une étiquette sur un autre enfant ni de le définir à travers son comportement.

Si lui, un jour se retrouve de l’autre côté, il aimerait bien que ses camarades le comprennent et lui laisse la chance de changer. Car c’est bien en évitant de cataloguer un enfant à travers son comportement qu’on lui permettra de changer.

Au contraire, en l’enfermant dans une case « méchant », l’enfant n’a aucune chance de réussir à faire autrement puisqu’il entend tout le temps ce terme « méchant » pour le définir.

2- Deuxième erreur : « Vas le dire à la maitresse »

J’ai constaté qu’à l’école, les enfants sont formatés pour aller voir la maitresse quand quelque chose les dérange.

C’est vrai qu’à 2 ans et demi pour les plus petits, il n’est peut être pas évident de proposer autre chose.

Sauf que l’enfant qui garde l’habitude d’ « aller le dire à la maitresse » pendant toute sa maternelle (donc jusqu’à environ 6 ans) va tomber de haut en entrant à l’école primaire où les enseignants ont bien une attitude complètement différente face au rapport d’un enfant.

Sans oublier que les enfants entre eux, vont vite repérer celui ou celle qui va toujours voir la maitresse pour se défendre et il ou elle sera très vite catalogué(e) comme « rapporteur/se » et donc victime des moqueries de ses camarades.

D’autre part, j’ai personnellement constaté dans mon quotidien que mon enfant venait me voir également pour me signifier quand son frère l’embête.

Il vient me faire son rapport, comme on le lui demande à l’école. Sauf qu’il n’apprend pas à gérer la situation par lui même et c’est la que ça me pousse à trouver une solution plus enrichissante pour lui.

3- Troisième erreur : « Madame, mon fils me dit que ce garçon le tape »

Aller voir la maitresse pour signaler d’adulte à adulte que son enfant est embêté par un autre est très délicat.

La maitresse a probablement déjà conscience de ce fait mais elle ne peut sans doute pas à elle seule, changer le comportement d’un enfant.

L’enfant évolue à l’école mais aussi dans son cercle familial, amical, d’activité extra scolaire…

En discutant de cette situation avec les parents de mon entourage, j’ai constaté également que cette mesure ne change pas grand chose au problème.

4- Dernière erreur : « défends toi ! »

Du coup, on peut expliquer à son enfant qu’il doit apprendre à se défendre.

Ce n’est pas le terme de « défense » qui est une erreur ici mais le manque d’explications.

Un enfant qui se voit dire par ses parents « défends toi » va faire quoi à votre avis ?

Il va très certainement rendre les coups qu’il reçoit à son camarade et la situation risque de s’envenimer encore davantage.

Comme je dis souvent à mes garçons « la violence engendre la violence »

Il se peut même qu’il appelle ses copains/copines et qu’ils se lient à plusieurs pour rendre au fameux Simon la monnaie de sa pièce en pensant faire le bon choix puisque ses parents lui ont dit de se défendre !

5- Mais alors, quelle est la solution ?

° Si votre enfant vient vous voir en vous disant qu’un camarade lui fait mal, je vous invite à toujours à l’encourager à formuler son ressenti et exprimer son désaccord.

« Arrête de me taper, tu me fais mal, je ne suis pas d’accord pour que tu me tapes »

Cela peut paraitre superflu mais c’est à force de dire ce qu’il ressent et d’affirmer ce qu’il pense que votre enfant développera de façon naturelle sa confiance en lui. De plus, cela lui permet d’apprendre à mieux se connaitre.

Si cela ne suffit pas pour dissuader l’autre enfant à cesser de l’embêter, encouragez le à se défendre en lui expliquant que se défendre ne signifie pas « rendre les coups » mais les parer, les contrer, les éviter dans le but de SE PROTÉGER.

Si le camarade se rend compte que l’enfant ne réagit plus comme une victime, il cessera rapidement de s’en prendre à lui.

Pour aider votre enfant à aller vers cette attitude, s’il ne sait pas trop comment s’y prendre, vous pouvez lui proposer de l’inscrire à un sport de combat par exemple.

° Si votre enfant ne vous parle jamais de situations qui lui posent problème à l’école, je vous invite grandement à l’interroger régulièrement :

« Comment ça se passe à l’école en ce moment ? »

« Est ce que tu joues bien à la récréation ? »

« Est ce qu’il arrive parfois que quelqu’un t’embête ? »

« Et que fais tu dans ces cas là ? »

Certains enfants parleront plus facilement que d’autres alors ne vous fiez pas uniquement à ses paroles.

Il est souvent bon de tâter le terrain de temps à autre pour savoir comment il va et de porter votre attention sur ses jeux à la maison. La plupart des enfants qui ont des soucis de camaraderie à l’école les rejouent à la maison avec leurs jouets.

Comme d’habitude, il est important de trouver un juste équilibre pour ne pas s’inquiéter de façon disproportionnée ou faire peur à votre enfant.

Il s’agit juste d’être vigilant(e) et de rester en lien avec votre enfant dans sa globalité c’est à dire à travers ce qu’il vous dit mais aussi à travers tout ce qu’il fait qu’on appelle le langage non verbal.

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