La colère nous rend service !

La colère est sans doute l’une des émotions qui nous donne le plus de fil à retordre !

On est capable de s’arracher les cheveux tant elle peut nous faire monter en tension ! Mais aussi tant on peut rencontrer de difficultés pour apprendre à la maitriser.

Elle peut avoir des effets bien dévastateurs en nous faisant perdre le contrôle de nous même. Elle peut aussi abîmer la relation que nous tentons de développer avec nos enfants.

Pourtant, comme toutes choses, nous avons la capacité en nous d’apprendre à la maîtriser. Au même titre que nous avons appris à faire du vélo, nager ou marcher.

Ce temps d’apprentissage varie d’une personne à l’autre mais peu importe, à chacun son rythme et qui veut, peut !

1 – Comprendre pour maitriser

Prise de conscience

Ce qui m’a beaucoup aidé dans ce chemin vers la maitrise de ma colère c’est de la comprendre. 

Savoir de quelle façon elle fonctionne, comment elle arrive, s’amplifie et à quel moment elle me fait perdre pied.

La compréhension est la première étape dans la maîtrise parce que cela signifie qu’une chose, quelle qu’elle soit, passe du niveau de notre inconscient à notre conscient.

Et nous ne pouvons agir que sur ce dont nous avons conscience.

Responsabilisation

La réaction réflexe

Nous avons pour réflexe de rendre l’autre responsable de notre colère. 

Car c’est bien à cause du comportement de nos enfants ou d’une phrase entendue que nous sentons la moutarde nous monter au nez !

La où ça coince, c’est qu’en restant sur cette unique façon de voir les choses, nous n’avons aucun pouvoir sur elle.

Nous nous privons donc de notre pouvoir d’action puisque la seule personne sur laquelle nous pouvons agir est nous même.

Et c’est comme ça que lorsque nous nous emportons nous allons entrer dans le jugement et la critique de l’autre, de notre enfant.

« J’en ai assez, tu m’énerves ! Tu fais toujours la même chose ! Tu ne m’acoutes pas ! Tu…. »

Un bon moyen de savoir si nous sommes dans le jugement est d’écouter le discours que l’on a quand on est en colère. S’il est parsemé de « tu…tu…tu » c’est validé.

Ce que l’on peut changer
  • Lorsque l’on commence à essayer de prendre petit à petit la responsabilité de notre colère, nous allons la détacher de l’autre, de notre enfant et donc reprendre le pouvoir sur elle.

C’est un simple changement de vision mais qui fait toute une différence !

Quand j’ai pris conscience de ces informations, je me suis dit « ok, je suis responsable de ma colère cela signifie que j’ai le choix de me mettre en colère ou non ».

Mais j’ai trouvé ça difficile en réalité parce que la colère est une véritable énergie qui peut nous emporter dans ses tourbillons avec une force incroyable.

Alors, j’ai changé d’approche et j’ai trouvé ça davantage à ma portée. Me dire que prendre la responsabilité de MA colère signifie que c’est sur l’un de MES boutons sensibles que va appuyer mon enfant.

Et il relève de ma responsabilité de travailler sur cette sensibilité de façon à la rendre moins intense.

Ca donne quelque chose comme « tu….non, JE me sens vraiment énervée quand je te vois faire ça ! Ou quand je t’entends me demander une millième fois la même chose »

Pas facile mais avec un peu de pratique, ça se fait : comme pour le vélo !

Et le déroulement de la colère en est complètement modifiée et la relation avec notre enfant protégée, préservée.

2 – Les stimuli

La colère est déclenchée par ce que l’on appelle des stimuli.

C’est assez simple en fait.

En prenant conscience de ce qui déclenche chez nous de fortes colères, nous allons pouvoir agir dessus. Ainsi, nous pourrons modérer nos réactions sans prendre sur nous !

Les stimuli à l’origine de notre colère sont souvent les mêmes et au nombre de 2 ou 3 pas plus.

Donc ça ne représente pas un travail de titans de les repérer en réalité.

Quelques exemples :

  • Le langage de nos enfants
  • La violence
  • Quand ils disent « non »
  • Quand ils disent « oui » mais ne font pas quand même
  • Leurs cris …

Ce sont des facteurs déclenchants ces colères en nous qui nous font nous sentir mal. Surtout quand on n’arrive pas à l’exprimer comme on le souhaite !

Ce qui est incroyable, c’est qu’en remarquant les stimuli auxquels nous sommes sensibles, nous allons pouvoir agir dessus.

Retirer les plus gros stimuli pour favoriser l’harmonie

Je pense qu’on ne peut clairement pas retirer tous les stimuli de nos vies. Néanmoins, on peut mettre un certain nombre de choses en place dans notre quotidien avec nos enfants pour les limiter.

  • En comblant chaque jour les besoins fondamentaux de nos enfants (Voir la vidéo détaillée sur les besoins fondamentaux).
  • Accordant un temps de qualité quotidien à chacun de nos enfants.
  • Adoptant le principe d’égalité : « la règle est la même pour tout le monde ». Ce principe peut sembler demander des sacrifices mais en réalité il nous permet d’être plus souple avec nos enfants. De plus, il peut grandement nous simplifier la vie quand on sait à quel point les enfants sont sensibles à la justice. D’autre part, il peut aussi nous tirer vers le haut…
  • En riant chaque jour avec nos enfants. Le rire est connu pour ses vertus thérapeutiques et bénéfiques pour notre santé et notre mental. 
  • En trouvant le plus souvent possible des solutions gagnant/gagnant.
  • En utilisant, chaque fois qu’on y pense puis de plus en plus souvent le « je » lorsque nous nous adressons à notre enfant. Ainsi plus nous lui parlons de nous et moins nous avons de risque d’entrer dans le jugement, la dévalorisation ou autre sentiment négatif que l’on souhaite éviter.

Conclusion

La maîtrise de notre colère passe par sa découverte, sa compréhension et sa conscience.

C’est un véritable apprentissage qui nécessite une réelle envie. Le résultat en vaut vraiment la peine tant il apporte de l’apaisement pour nous même comme pour nos enfants.

Cependant il peut être bon aussi de la laisser éclater quelque fois ! L’essentiel étant :

  • d’essayer de parler de soi (au lieu d’accuser l’autre),
  • et de ne faire de mal à personne bien entendu !

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